IN HOC SIGNO VINCES

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« Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas »






























"L'idée seule de l'état démocratique lui tordait les entrailles.."

BOYLESVE











jeudi 27 novembre 2008

Traité de la religion royale française ou le vrai visage de Clovis



À l'occasion du XVème centenaire de ce qu'il est convenu d'appeler « le baptême de Clovis »dans la langue mensongère du « politicaly correct », l'auteur a voulu répondre d'une manière exhaustive à une question très-controversée : oui ou non, peut-on parler de l'élection divine de la France ? A-t-elle une mission divine salvatrice dans l'ordre politique pour toutes les autres Nations, conjointe et sub-ordonnée à celle de l'Église ? L'essence constitutionnelle de la France profonde est-elle vraiment à cause de cela « théocratique »(Joseph de Maistre) ? Ou alors s'agit-il d'un obscurantisme moyennâgeux, supprimé heureusement par les prodigieux éclaircissements de nos formidables historiens modernes ?

La question, sur le plan théorique (1ère partie de l'ouvrage), devient celle-ci : pour actualiser le bien commun dans nos Temps des Nations rachetés par le Christ, ne faut-il pas de toute nécessité une Institution divine dans la sphère politique, à l'instar de l'Église, une Nation véritablement « fondée par Dieu » (loi salique) ? Et n'y a-t-il pas là une nécessité théologique formelle pour le salut de l’homme, contrairement à ce que les scolastiques et saint Thomas d'Aquin ont professé, trompant, sur ce point si important, les papes modernes à commencer par Pie VII ? Évidemment, s'il en est vraiment ainsi, la Noël 496 (date bien exacte !) signifierait moins le « baptême de Clovis », que « l'Institution divine de la France, peuple, roy & terre, pour le salut politique du monde entier ». C'est bien sûr excessivement différent... effroyablement, même, pour les rebelles à tout Ordre divin et naturel.

L'auteur, dans un esprit de soumission totale à la Vérité, a lu pratiquement tout ce qui s'est dit à l'occasion du XVème centenaire, et, dans une joute superbe, l'a mis en combat singulier avec la tradition historique française. Il ressort de ce texte très-fouillé, très-érudit, que nos pères et les meilleures élites intellectuelles du « vieux-vieux temps » (Henri Pourrat), avaient mille et cent mille fois raison : le combat n'est pas du tout remporté par le négationisme prétendument « scientifique »des modernes, contrairement à ce qu'on croit (même chez certains… traditionalistes). Mais, hélas, la papauté post-révolutionnaire répudiera cette politique divine d’abord, croyant préférable de s'aboucher avec la Démo(n)cratie. Pour le plus grand malheur du monde et de… l'Église. L'auteur montre en effet à partir de documents historiques quasi inédits ou du moins complètement oubliés, que c'était en fait scier la branche sur laquelle l'Église était elle-même assise, parce que le droit divin direct de l'Église ne pouvait que mourir tôt ou tard de l’abolition de celui de la France, exactement de la même manière que lorsqu’on attaque le corps, il y a répercussion plus ou moins immédiate sur l’âme. Ce qui arrive... présentement, par la crise de l’Église issue de Vatican II.

La 2èmepartie de l'ouvrage, pratique, traite en profondeur des preuves historiques concrètes de la fondation et de la constitution divines de la France, tout-à-fait miraculeuses et uniques par rapport aux autres Nations ; puis, en finale, elle brosse un descriptif très-vivant de la société Très-chrétienne, et non juridique, comme cela a été trop fait jusqu'alors. La conclusion générale embrasse le problème conjoint des institutions nouvelles qui ont supplanté la France très-chrétienne & l'Église catholique, à savoir la république française & « l'Église conciliaire » (Cal Benelli). Oui ou non, sont-elles valides, légitimes, ou du moins peuvent-elles encore apporter un vestige de salut à l'homme ? La réponse montre qu’il aurait été de salubrité publique d’avorter ces deux filles du mysterium iniquitatis. Elle est terrible, véritablement apocalyptique, cette réponse, et inédite aussi, lorsqu’elle démontre que la Crise actuelle provient en droite ligne du rejet de la France sacrale par le concordat de Pie VII / Napoléon, lequel, en passant notamment par le Ralliement de Léon XIII et les Noëls 39-45 honteusement onusiens de Pie XII, a directement engendré la Liberté Religieuse hérétique du Vatican II de Paul VI.

Au total, ce livre magistral, écrit d'une plume alerte, enlevé, pleine de Foi et avec beaucoup d'humour, apporte une richesse d’argumentation peu commune, et, en d’autres temps moins cala(très)miteux, ferait évènement !

715 pages (Réédition 2003), format A4, 21 x 29,7 cm — 68,00 € (+ port : 5,50 €)