IN HOC SIGNO VINCES

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« Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas »






























"L'idée seule de l'état démocratique lui tordait les entrailles.."

BOYLESVE











samedi 23 mai 2009

Le testament politique de Louis XVI retrouvé


Déclaration de Louis XVI à tous les Français, à sa sortie de Paris
Louis XVI
20 juin 1791


Pendant les préparatifs de la fuite de la famille royale, Louis XVI rédigeait sa "Déclaration à tous les Français, à sa sortie de Paris".

Le texte autographe remis à l'Assemblée le 21 juin 1791 ayant été volé (puis racheté par un collectionneur français) il ne reste plus aux Archives nationales que la minute de la main de Louis XVI.
Texte intégral (d'après la minute autographe)

Tant que le Roi a pu espérer voir renaître l'ordre et le bonheur du royaume par les moyens employés par l'Assemblée nationale, et par sa résidence auprès de cette Assemblée dans la capitale du Royaume, aucun sacrifice personnel ne lui a coûté ; il n'aurait pas même argué de la nullité dont le défaut absolu de liberté entache toutes les démarches qu'il a faites depuis le mois d'octobre 1789, si cet espoir eût été rempli. Mais aujourd'hui que la seule récompense de tant de sacrifices est de voir la destruction de la royauté, de voir tous les pouvoirs méconnus, les propriétés violés, la sûreté des personnes mise partout en danger, les crimes rester impunis, et une anarchie complète s'établir au-dessus des lois, sans que l'apparence d'autorité que lui donne la nouvelle Constitution soit suffisante pour réparer un seul des maux qui affligent le royaume, le Roi, après avoir solennellement protesté contre tous les actes émanés de lui pendant sa captivité, croit devoir mettre sous les yeux des Français et de tout l'Univers le tableau de sa conduite, et celui du Gouvernement qui s'est établi dans le royaume.

On a vu Sa Majesté, au mois de juillet 1789, pour écarter tout sujet de défiance, renvoyer les troupes qu'elle n'avait appelées auprès de sa personne qu'après que les étincelles de révolte s'étaient déjà manifestées dans Paris et dans le régiment même de ses gardes. Le Roi, fort de sa conscience et de la droiture de ses intentions, n'a pas craint de venir seul parmi les citoyens armés de la Capitale.

Au mois d'octobre de la même année, le Roi, prévenu depuis longtemps des mouvements que les factieux cherchaient à exciter, dans la journée du 5 fut averti assez à temps pour pouvoir se retirer où il eût voulu ; mais il craignit qu'on ne se servit de cette démarche pour allumer la guerre civile, et il aima mieux se sacrifier personnellement, et ce qui était plus déchirant pour son cœur, mettre en danger la vie des personnes qui lui sont le plus chères. Tout le monde sait les événements de la nuit du 6 octobre, et l'impunité qui les couvre depuis près de deux ans. Dieu seul a empêché l'exécution des plus grands crimes, et a détourné de la nation française une tache qui aurait été ineffaçable.

Le Roi, cédant au vœu manifesté par l'armée des Parisiens, vint s'établir avec sa famille au château des Tuileries. Il y avait plus de cent ans que les Rois n'y avaient fait de résidence habituelle, excepté dans la minorité de Louis XV. Rien n'était prêt pour recevoir le Roi, et la disposition des anciens appartements est bien loin de procurer les commodités auxquelles Sa Majesté était accoutumée dans les autres maisons Royales, et dont tout particulier qui a de l'aisance peut jouir. Malgré la contrainte qui avait été apportée, et les incommodités de tout genre qui suivaient le changement de séjour du Roi, fidèle au système de sacrifice que Sa Majesté s'était fait pour procurer la tranquillité publique, elle crut, dès le lendemain de son arrivée à Paris, devoir rassurer les provinces sur son séjour dans la Capitale, et inviter l'Assemblée à se rapprocher de lui, en venant continuer ses travaux dans le même ville.

Mais un sacrifice plus pénible était réservé au cœur de Sa Majesté ; il fallut qu'elle éloignât d'elle les gardes du corps de la fidélité desquels elle venait d'avoir une preuve bien éclatante dans la funeste matinée du 6 ; deux avaient péri victimes de leur attachement au Roi et à sa famille, et plusieurs autres blessés grièvement en exécutant strictement les ordres du Roi qui leur avait défendu de tirer sur la multitude égarée. L'art des factieux a été bien grand pour faire envisager sous des couleurs si noires une troupe aussi fidèle, et qui venait de mettre le comble à la bonne conduite qu'elle avait toujours tenue. Mais ce n'était pas tant contre les gardes du corps que leur intention était dirigée, c'était contre le Roi lui-même. On voulait l'isoler entièrement en le privant du service de ses gardes du corps dont on n'avait pas pu égarer les esprits, comme on avait réussi auprès de ceux du régiment des Gardes Françaises qui, peu de temps auparavant, était le modèle de l'armée.

C'est aux soldats de ce même régiment, devenu troupe soldée par la ville de Paris, et aux Gardes Nationaux volontaires de cette même ville, que la garde du Roi a été confiée. Ces troupes sont entièrement sous les ordres de la municipalité de Paris, dont le commandant général relève, et le Roi s'est vu par là prisonnier dans ses propres Etats ; car comment peut-on appeler autrement l'état d'un Roi qui ne commande à sa Garde que pour les choses de parade, qui ne nomme à aucune des places, et qui même est obligé de se voir entouré de plusieurs personnes dont il connaît les mauvaises intentions pour lui et pour sa famille ?

Ce n'est pas pour inculper la Garde Nationale parisienne et les troupes du centre, c'est pour faire connaître l'exacte vérité que le Roi relève ces faits ; et en la faisant connaître, il aime à rendre justice au zèle pour le bon ordre et à l'attachement qu'en général cette troupe lui a montrés pour sa personne, lorsque les esprits ont été laissés à eux-mêmes, et qu'ils n'ont pas été égarés par les clameurs et les mensonges des factieux.

Mais plus le Roi a fait des sacrifices pour le bonheur de ses peuples, plus les factieux ont travaillé pour qu'ils en méconnussent le prix, et présenter la royauté sous les couleurs les plus fausses et les plus odieuses.

La convocation des États Généraux, le doublement des députés du Tiers État, les peines que le Roi a prises pour aplanir toutes les difficultés qui pouvaient retarder l'assemblée des États Généraux, et celles qui s'étaient élevées depuis leur ouverture ; tous les retranchements que le Roi avait faits sur sa dépense personnelle, tous les sacrifices qu'il a faits à ses peuples dans la séance du 23 juin, enfin la réunion des Ordres, opérée par la manifestation du vœu du Roi, mesure que Sa Majesté jugea alors indispensable pour l'activité des États Généraux : tous ses soins, toutes ses peines, toute sa générosité, tout son dévouement pour son peuple, tout a été méconnu, tout a été dénaturé.

Lorsque les États Généraux s'étant donnés le nom d'Assemblée nationale, ont commencé à s'occuper de la Constitution du royaume, qu'on se rappelle les mémoires que les factieux ont eu l'adresse de faire venir de plusieurs provinces, et les mouvements de Paris, pour faire manquer les députés à une des principales clauses portée dans tous leurs cahiers, qui portait que — la confection des lois se ferait de concert avec le Roi —. Au mépris de cette clause l'Assemblée a mis le Roi tout à fait hors de la Constitution en lui refusant le droit d'accorder ou de refuser sa sanction aux articles qu'elle regarde comme constitutionnels, en se réservant le droit de ranger dans cette classe tous ceux qu'elle juge à propos, et en restreignant sur ceux purement législatifs, la prérogative royale à un droit de suspension jusqu'à la troisième législature, droit purement illusoire, comme tant d'exemples ne le prouvent que trop.

Que reste-t-il au Roi autre chose que le vain simulacre de la royauté ? On lui a donné vingt-cinq millions pour sa Liste civile ; mais la splendeur de la Maison qu'il doit entretenir pour faire honneur à la dignité de la Couronne de France, et les charges qu'on a rejetées dessus, même depuis l'époque où ces fonds ont été réglés, doivent en absorber la totalité. On lui a laissé l'usufruit de quelques-uns des domaines de la Couronne, avec plusieurs formes gênantes pour leur jouissance. Ces domaines ne sont qu'une petite partie de ceux que les Rois ont possédé de toute ancienneté, ou des patrimoines des ancêtres de Sa Majesté qu'ils ont réunis à la Couronne. On ne craint pas d'avancer que si tous ces objets étaient réunis, ils dépasseraient de beaucoup les sommes allouées pour l'entretien du Roi et de sa famille, et qu'alors il n'en couûterait rien au peuple pour cette partie.

"Une remarque qui coûte à faire au Roi, est l'attention qu'on a eue de séparer, dans tous les arrangements sur la finance et toutes les autres parties, les services rendus au Roi personnellement, ou à l'Etat, comme si ces objets n'étaient pas vraiment inséparables, et que les services rendus à la personne du Roi ne l'étaient pas à l'Etat.

Qu'on examine ensuite les diverses parties du gouvernement :

LA JUSTICE. Le Roi n'a aucune participation à la confection des lois, il a le simple droit d'empêcher jusqu'à la troisième législature sur les objets qui ne sont pas réputés constitutionnels, et celui de prier l'Assemblée nationale de s'occuper de tel ou tel objet, sans avoir le droit d'en faire la proposition formelle. La Justice se rend au nom du Roi, les provisions des juges sont expédiées par lui, mais ce n'est qu'une affaire absolument de forme, et le Roi a seulement la nomination des commissaires du Roi, places nouvellement créées qui n'ont qu'une partie des attributions des anciens procureurs généraux, et sont seulement destinés à faire maintenir l'exécution des formes : toute la partie publique est dévolue à un autre officier de justice. Ces places de commissaires sont à vie et non révocables, pendant que l'exercice de celles de juges ne doit durer que six années. Un des derniers décrets de l'Assemblée vient de priver le Roi d'une des plus belles prérogatives attachées partout à la Royauté : celle de faire grâce et de commuer les peines. Quelques parfaites que soient les lois, il est impossible qu'elles prévoient tous les cas ; et ce sera alors les jurés qui auront véritablemnt le droit de faire grâce, en appliquant suivant leur volonté le sens de la loi, quoique les apparences paraissent contraires. D'ailleurs combien cette disposition ne diminue-t-elle pas la Majesté Royale aux yeux des peuples, étant accoutumés depuis si longtemps à recourir au Roi dans leurs besoins et dans leurs peines, et à voir en lui le père commun qui pouvait soulager leurs afflictions !

L'ADMINISTRATION INTÉRIEURE. Elle est tout entière dans les mains des départements, des districts et des municipalités, ressorts trop multipliés qui nuisent au mouvement de la machine, et qui souvent peuvent se croiser. Tous ces corps sont élus par le pleuple et ne ressortissent du gouvernement, d'après les décrets, que pour leur exécution et celle des ordres particuliers qui en sont la suite. D'un côté ils n'ont aucune grâce à en attendre, et de l'autre les manières de punir ou de réprimer leurs fautes, comme elles sont établies par les décrets, ont des formes si compliquées qu'il faudrait des cas bien extraordinaires pour pouvoir s'en servir, ce qui réduit à bien peu de chose la surveillance que les ministres doivent avoir sur eux. Ces corps ont d'ailleurs acquis peu de force et de considération, et les Sociétés des Amis de la Constitution qui ne sont pas responsables, se trouvent bien plus fortes qu'eux, et par là l'action du gouvernement devient nulle. Depuis leur établissement, on a vu plusieurs exemples que, quelque bonne volonté qu'ils eussent pour maintenir le bon ordre, ils n'ont pas osé se servir des moyens que la loi leur donnait, par la crainte du peuple poussé par d'autres intigations.

Les corps électoraux, quoiqu'ils n'aient aucune action, et soient restreints aux élections, ont une force réelle par leur masse, par leur durée biennale, et par la crainte naturelle aux hommes, et surtout à ceux qui n'ont pas d'état fixe, de déplaire à ceux qui peuvent servir ou nuire.

La disposition des forces militaires est, par les décrets, dans la main du Roi. Il a été déclaré chef suprême de l'Armée et de la Marine. Mais tout le travail de formation de ces deux armes a été fait par les Comités de l'Assemblée sans la participation du Roi ; tout, jusqu'au moindre réglement de discipline, a été fait par eux ; et s'il reste au Roi le tiers ou le quart des nominations, suivant les occasions, ce droit devient à peu près illusoire par les obstacles et les contrariétés sans nombre que chacun se permet contre les choix du Roi. On l'a vu être obligé de refaire tout le travail des officiers généraux de l'Armée, parce que ces choix déplaisaient aux Clubs ; en cédant ainsi, Sa Majesté n'a pas voulu sacrifier d'honnêtes et braves militaires, et les exposer aux violences qu'on aurait sûrement exercées contre eux, comme on n'en a vu que de trop fâcheux exemples. Les Clubs et les corps administratifs se mêlent des détails intérieurs des troupes qui doivent être absolument étrangers même à ces derniers, n'ayant que le droit de requérir la force publique lorsqu'ils pensent qu'il y a lieu à l'employer. Ils se sont servis de ce droit quelquefois même pour contrarier les dispositions du gouvernement sur la distribution des troupes, de manière qu'il est arrivé plusieurs fois qu'elles ne se trouvaient pas où elles devaient être. Ce n'est qu'aux Clubs qu'on doit attribuer l'esprit de révolte contre les officiers et la discipline militaire qui se répand dans beaucoup de régiments, et qui, si on n'y met bon ordre efficacement, sera la destruction de l'Armée. Que devient une armée quand elle n'a plus ni chefs ni discipline ? Au lieu d'être la force et la sauvegarde d'un Etat, elle en devient alors la terreur et le fléau. Combien les soldats français, quand ils auront les yeux dessillés, ne rougiront-ils pas de leur conduite, et ne prendront-ils pas en horreur ceux qui ont perverti le bon esprit qui régnait dans l'Armée et la Marine françaises ? Funestes dispositions que celles qui ont encouragé les soldats et les marins à fréquenter les Clubs ! Le Roi a toujours pensé que la loi doit être égale pour tous ; les officiers qui sont dans leur tort doivent être punis, mais ils doivent l'être, comme les subalternes, suivant les dispositions établies par les lois et règlements. Toutes les portes doivent être ouvertes pour que le mérite se montre et puisse avancer ; tout le bien-être qu'on peut donner aux soldats est juste et nécessaire ; mais il ne peut pas y avoir d'armée sans officiers, et il n'y en aura jamais tant que les soldats se croiront en droit de juger la conduite de leurs chefs.

AFFAIRES ÉTRANGÈRES. La nomination aux places de ministres dans les Cours étrangères a été réservée au Roi, ainsi que la conduite des négociations ; mais la liberté du Roi pour ces choix est aussi nulle que pour ceux des officiers de l'Armée ; on en a vu l'exemple à la dernière nomination. La révision et confirmation des traités, que s'est réservé l'Assemblée nationale, et la nomination d'un Comité diplomatique, détruit (sic) absolument la seconde disposition. Le droit de faire la guerre ne serait qu'un droit illusoire, parce qu'il faudrait être insensé pour croire qu'un roi qui n'est ni ne veut être despote, allât, de but en blanc, attaquer un autre royaume lorsque le vœu de la nation s'y opposerait et qu'elle n'accorderait aucun subside pour la soutenir. Mais le droit de faire la paix est d'un tout autre genre. Le Roi, qui ne fait qu'un avec la nation, qui ne peut avoir d'autre intérêt que le sien, connaît ses besoins et ses ressources, et ne craint pas alors de prendre les engagements qui lui paraissent propres à assurer son bonheur et sa tranquilité. Mais quand il faudra que les conventions subissent la révision et la confirmation de l'Assemblée nationale, aucune puissance étrangère ne voudra prendre des engagements qui peuvent être rompus par d'autres que par celui avec qui elle contracte ; et alors, tous les pouvoirs se concentrent dans cette même Assemblée. D'ailleurs, quelque franchise qu'on mette dans les négociations, est-il possible d'en confier le secret à une Assemblée dont les délibérations sont nécessairement publiques !

FINANCES. Le Roi avait déclaré, bien avant la convocation des États Généraux, qu'il reconnaissait dans les Assemblées de la nation le droit d'accorder des subsides, et qu'il ne voulait plus imposer les peuples sans leur consentement. Tous les cahiers des députés aux États Généraux s'étaient accordés à mettre le rétablissement des finances au premier rang des objets dont cette Assemblée devait s'occuper ; quelques-uns y avaient mis des restrictions pour des articles à faire décider préalablement. Le Roi a levé les difficultés que ces restrictions auraient pu occasionner, en allant au-devant lui-même et accordant, dans la séance du 23 juin, tout ce qui avait été désiré. Le 4 février 1790, le Roi a pressé l'Assemblée de s'occuper efficacement d'un objet si important ; elle ne s'en est occupé que tard et d'une manière qui peut paraître imparfaite. Il n'y a point encore de tableau exactement fait des recettes et des dépenses, et des ressources qui peuvent servir à combler le déficit. On s'est laissé aller à des calculs hypothétiques. L'Assemblée s'est pressée de détruire plusieurs impôts dont la lourdeur, à la vérité, pesait beaucoup sur le peuple, mais qui donnaient des ressources assurées ; elle les a remplacés par un impôt presque unique dont la levée exacte sera peut-être très difficile. Les contributions ordinaires sont à présent très arrièrées, et la ressource extraordinaire des douze premiers millions d'assignats est déjà presque consommée. Les dépenses des départements de la Guerre et de la Marine, au lieu d'être diminuées, sont augmentées, sans y comprendre celles que des armements nécessaires ont occasionnées dans la dernière année. Pour l'administration de ce département, les rouages ont été fort multipliés, en en confiant les recettes aux administrations de districts. Le Roi qui le premier n'avait pas craint de rendre publics les comptes de son administration des finances, et avait montré la volonté que les comptes publics fussent établis comme une règle du gouvernement, a été rendu, si cela est possible, encore plus étranger à ce département qu'aux autres ; et les préventions, les jalousies, et les récriminations contre le gouvernement ont été plus répandues encore sur cet objet. Le règlement des fonds, le recouvrement des impositions, la répartition entre les départements, les récompenses pour services rendus, tout a été ôté à l'inspection du Roi, et il ne lui reste que quelques stériles nominations, et pas même la distribution de quelques gratifications à donner aux indigents. Le Roi connaît les difficultés de cette administration, et s'il était possible que la machine du gouvernement pût aller sans sa surveillance directe sur la gestion des finances, il ne regretterait que de ne pouvoir plus travailler par lui-même à établir un ordre qui pût faire parvenir à la diminution des impositions — objet qu'on sait que Sa Majesté a toujours vivement désiré, et qu'elle eût pu effectuer sans les dépenses de la dernière guerre —, et de ne plus avoir la distribution des secours pour le soulagment des malheureux.

Enfin par les décrets le Roi est déclaré chef suprême de l'administration du royaume ; d'autres décrets subséquents ont réglé l'organisation du ministère, de manière que le Roi, que cela doit regarder plus directement, ne peut pourtant y rien changer sans décision de l'Assemblée. Le système des chefs du parti dominant a été si bien suivi, de jeter une telle méfiance sur tous les agents du gouvernement, qu'il devient presque impossible aujourd'hui de remplir les places de l'administration. Tout gouvernement ne peut pas marcher ni subsister sans une confiance réciproque entre les administrateurs et les administrés, et les derniers règlements proposés à l'Assemblée nationale sur les peines à infliger aux ministres ou aux agents du pouvoir exécutif qui seraient prévaricateurs, ou seraient jugés avoir dépassé les limites de leur puissance, doivent faire naître toutes sortes d'inquiétudes, — ces dispositions pénales s'étendent même jusqu'aux subalternes, ce qui détruit toute subordination, les inférieurs ne devant jamais juger les ordres de leurs supérieurs qui sont responsables de ce qu'ils ordonnent —. Ces règlements, par la multiplicité des précautions et des genres de délits qui y sont indiqués, ne tendent qu'à inspirer de la méfiance au lieu de la confiance qui serait nécessaire.

Cette forme de gouvernement, si vicieuse en elle-même, le devient plus encore par deux causes :

1er/ L'Assemblée, par le moyen de ses Comités, excède à tout moment les bornes qu'elle s'est prescrites ; elle s'occupe d'affaires qui tiennent uniquement à l'administration intérieure du royaume et à celle de la Justice, et cumule ainsi tous les pouvoirs. Elle exerce même par son Comité des Recherches, un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu'aucun de ceux dont l'histoire ait jamais fait mention.

2°/ Il s'est établi dans presque toutes les villes, et même dans plusieurs bourgs et villages du Royaume, des associations connues sous le nom des Amis de la Constitution : contre la teneur des décrets, elles ne souffrent aucune autre qui ne soit pas affiliée avec elles, ce qui forme une immense corporation plus dangereuse qu'aucune de celles qui existaient auparavant. Sans y être autorisées, mais même au mépris de tous les décrets, elles délibèrent sur toutes les parties du gouvernement, correspondent entre elles sur tous les objets, font et reçoivent des dénonciations, affichent des arrêtés, et ont pris une telle prépondérance que tous les corps adminitratifs et judiciaires, sans en excepter l'Assemblée nationale elle-même, obéissent presque toujours à leurs ordres. Le Roi ne pense pas qu'il soit possible de gouverner un royaume d'une si grande étendue et d'une si grande importance que la France par les moyens établis par l'Assemblée nationale tels qu'ils existent à présent. Sa Majesté, en accordant à tous les décrets indistinctement une sanction qu'elle savait bien ne pas pouvoir refuser, y a été déterminée par le désir d'éviter toute discussion que l'expérience lui avait appris être au moins inutile; elle craignait de plus qu'on ne pensât qu'elle voulût retarder ou faire manquer les travaux de l'Assemblée nationale à la réussite desquels la nation prenait un si grand intérêt. Elle mettait sa confiance dans les gens sages de cette Assemblée qui reconnaissaient qu'il était plus aisé de détruire un gouvernement que d'en reconstruire un sur des bases toutes différentes, et qui avaient plusieurs fois senti la nécessité, lors de la révision annoncée des décrets, de donner une force d'action et de coaction nécessaire à tout gouvernement ; ils reconnaissent aussi l'utilité d'inspirer pour ce gouvernement et pour les lois qui doivent assurer la prospérité et l'état de chacun, une confiance telle qu'elle ramenât dans le royaume tous les citoyens que le mécontentement dans quelques-uns, et dans la plupart la crainte pour leur vie ou pour leur propriété, ont forcés de s'expatrier.

Mais plus l'Assemblée approche du terme de ses travaux, plus on voit les gens sages perdre de leur crédit, plus les dispositions qui ne peuvent mettre que de la difficulté et même de l'impossibilité dans la conduite du gouvernement, et inspirer pour lui de la méfiance et de la défaveur, augmentent tous les jours. Les autres règlements, au lieu de jeter un baume salutaire sur les plaies qui saignent encore dans plusieurs provinces, ne font qu'accroître les inquiétudes et aigrir les mécontentements. L'esprit des Clubs domine tout et envahit tout, les mille journaux et pamphlets calomniateurs et incendiaires qui se répandent journellement ne sont que leurs échos, et préparent les esprits de la manière dont ils veulent les conduire. L'Assemblée nationale n'a jamais osé remédier à cette licence bien éloignée d'une vraie liberté; elle a perdu son crédit et même la force dont elle aurait besoin pour revenir sur ses pas et changer ce qui lui paraîtrait bon à être corrigé. On voit par l'esprit qui règne dans les Clubs, et la manière dont ils s'emparent des nouvelles assemblées primaires, ce qu'on doit attendre d'eux ; et s'ils laissent apercevoir quelques dispositions à revenir sur quelque chose, c'est pour détruire les restes de la royauté que les premiers décrets ont laissé subsister, et établir un gouvernement métaphysique et philosophique impossible dans son exécution.

Français, est-ce là ce que vous attendiez en envoyant vos représentants à l'Assemblée nationale ? Désiriez-vous que l'anarchie et le despotisme des Clubs remplaçât le gouvernement monarchique sous lequel la nation a prospéré pendant quatorze cents ans ? Désiriez-vous voir votre Roi comblé d'outrages et privé de sa liberté pendant qu'il ne s'occupait que d'établir la vôtre ?

L'amour pour ses rois est une des vertus des Français, et Sa Majesté en a reçu personnellement des marques trop touchantes pour pouvoir jamais les oublier. Les factieux sentaient bien que tant que cet amour subsisterait, leur ouvrage ne pourrait jamais s'achever. Ils sentirent également que pour l'affaiblir, il fallait, s'il était possible, anéantir le respect qui l'a toujours accompagné ; et c'est la source de tous les outrages que le Roi a reçus depuis deux ans, et de tous les maux qu'il a soufferts. Sa Majesté n'en retracerait pas ici l'affligeant tableau si elle ne voulait faire connaître à ses fidèles sujets l'esprit de ces factieux qui déchirent le sein de la patrie en feignant de vouloir la régénérer.

Ils profitèrent de l'espèce d'enthousiasme où l'on était pour M. Necker, pour lui procurer sous les yeux mêmes du Roi un triomphe d'autant plus éclatant que dans le même instant les gens qu'ils avaient soudoyés pour cela affectèrent de ne faire aucune attention à la présence du Roi. Enhardis par ce premier essai, ils osèrent dès le lendemain, à Versailles, faire insulter M. l'archevêque de Paris, le poursuivre à coup de pierres, et mettre sa vie dans le plus grand danger. Lorsque l'insurrection éclata dans Paris, un courrier que le Roi avait envoyé fut arrêté, publiquement fouillé, et les lettres du Roi même furent ouvertes. Pendant ce temps l'Assemblée nationale semblait insulter à la douleur de Sa Majesté en ne s'occupant qu'à combler de marques d'estime ces mêmes ministres dont le renvoi a servi de prétexte à l'insurrection, et que depuis elle n'a pas mieux traités pour cela. Le Roi s'étant déterminé à aller porter lui-même des paroles de paix dans la capitale, des gens apostés sur toute la route eurent grand soin d'empêcher ces cris de vive le Roi si naturels aux Français, et les harangues qu'on lui fit, loin de porter l'expression de la reconnaissance, ne furent remplies que d'une ironie amère.

Cependant on accoutumait de plus en plus le peuple au mépris de la royauté et des lois : celui de Versailles essayait de pendre deux houzards à la grille du château, arrachait un parricide au supplice, s'opposait à l'entrée d'un détachement de chasseurs destiné à maintenir le bon ordre, tandis qu'un énergumène faisait publiquement au Palais Royal la motion de venir enlever le Roi et son fils, de les garder à Paris, et d'enfermer la Reine dans un couvent, et que cette motion, loin d'être rejetée avec l'indignation qu'elle aurait dû exciter, était applaudie. L'Assemblée de son côté, non contente de dégrader la royauté par ses décrets, affectait du mépris même pour la personne du Roi, et recevait d'une manière qu'il est impossible de qualifier convenablement, les observations du Roi sur les décrets de la nuit du 4 au 5 août.

Enfin arrivèrent les journées du 5 au 6 octobre : le récit en serait superflu, et Sa Majesté l'épargne à ses fidèles sujets ; mais elle ne peut pas s'empêcher de faire remarquer la conduite de l'Assemblée pendant ces horribles scènes. Loin de songer à les prévenir ou du moins à les arrêter, elle resta tranquille et se contenta de répondre à la motion de se transporter en corps chez le Roi, que cela n'était pas de sa dignité.

Depuis ce moment, presque tous les jours ont été marqués par de nouvelles scènes plus affligeantes les unes que les autres pour le Roi, ou par de nouvelles insultes qui lui ont été faites. A peine le Roi était-il aux Tuileries qu'un innocent fut massacré, et sa tête promenée dans Paris presque sous les yeux du Roi. Dans plusieurs provinces, ceux qui paraissaient attachés au Roi ou à la Couronne, ont été persécutés, plusieurs même ont perdu la vie sans qu'il fut possible au Roi de faire punir les assassins, ou même d'en témoigner de la sensibilité. Dans le jardin même des Tuileries, tous les députés qui ont parlé contre le Roi ou contre la religion — car les factieux dans leur rage n'ont pas plus respecté l'autel que le trône — ont reçu les honneurs du triomphe, pendant que ceux qui pensent différemment y sont à tout moment insultés, et leur vie même est continuellement menacée.

A la fédération du 14 juillet 1790, l'Assemblée, en nommant le Roi par un décret spécial pour en être le chef, s'est montrée par là penser qu'elle aurait pu en nommer un autre. A cette même cérémonie, malgré la demande du Roi, la famille royale a été placée dans un endroit séparé de celui qu'il occupait, chose inouïe jusqu'à présent. — C'est pendant cette fédération que le Roi a passé les moments les plus doux de son séjour à Paris ; elle s'arrête avec complaisance sur le souvenir des témoignages d'attachement et d'amour que lui ont donné les gardes nationaux de toute la France rassemblés pour cette cérémonie —.

Les ministres du Roi, ces mêmes ministres que l'Assemblée avait forcé le Roi de rappeler, ou dont elle avait applaudi la nomination, ont été contraints, à force d'insultes et de menaces, de quitter leurs places, excepté un.

Mesdames, tantes du Roi, et qui étaient restées constamment près de lui, déterminées par un motif de religion, ayant voulu se rendre à Rome, les factieux n'ont pas voulu leur laisser la liberté qui appartient à toute personne, et qui est établie par la déclaration des droits de l'homme. Une troupe, poussée par eux, s'est portée vers Bellevue pour arrêter Mesdames. Le coup ayant été manqué par leur prompt départ, les factieux ne se sont pas déconcertés, ils se sont portés chez Monsieur sous prétexte qu'il voulait suivre l'exemple de Mesdames ; et quoiqu'ils n'aient recueilli de cette démarche que le plaisir de lui faire une insulte, elle n'a pas été tout à fait perdue pour leur système. Cependant, n'ayant pu faire arrêter Mesdames à Bellevue, ils ont trouvé les moyens de les faire arrêter à Arnay-le-Duc, et il a fallu des ordres de l'Assemblée nationale pour les laisser continuer leur route, ceux du Roi ayant été méprisés. A peine la nouvelle de cette arrestation était-elle arrivée à Paris, qu'ils ont essayé de faire approuver par l'Assemblée nationale cette violation de toute liberté ; mais leur coup ayant manqué, ils ont excité un soulèvement pour contraindre le Roi à faire revenir Mesdames. Mais la bonne conduite de la Garde nationale — dont le Roi s'est empressé de lui témoigner sa satisfaction — ayant dissipé l'attroupement, ils recoururent à d'autres moyens.

Il ne leur avait pas été difficile d'observer qu'au moindre mouvement qui se faisait sentir, une grande quantité de fidèles sujets se rendait aux Tuileries et formait une espèce de bataillon capable d'en imposer aux malintentionnés. Ils excitèrent une émeute à Vincennes, et firent courir à dessein le bruit que l'on se servirait de cette occasion pour se porter aux Tuileries, afin que les défenseurs du Roi pussent se rassembler comme ils l'avaient déjà fait, et qu'on pût dénaturer leurs intentions aux yeux de la Garde nationale en leur prêtant les projets des forfaits mêmes contre lesquels ils s'armaient. Ils réussirent si bien à aigrir les esprits que le Roi eut la douleur de voir maltraiter sous ses yeux, sans pouvoir les défendre, ceux qui lui donnaient les plus touchantes preuves de leur attachement. Ce fut en vain que Sa Majesté leur demanda elle-même les armes qu'on avait rendues suspectes ; ce fut en vain qu'ils lui donnèrent cette dernière marque de leur dévouement, rien ne put ramener ces esprits égarés qui poussèrent l'audace jusqu'à se faire livrer et briser ces mêmes armes dont le Roi s'était rendu dépositaire.

Cependant le Roi ayant été malade, se disposait à profiter des beaux jours du printemps pour aller à Saint-Cloud, comme il y avait été l'année dernière une partie de l'été et de l'automne. Comme ce voyage tombait dans la Semaine Sainte, on osa se servir de l'attachement connu du Roi pour la religion de ses Pères pour animer les esprits contre lui ; et dès le dimanche au soir, le Club des Cordeliers se permit de faire afficher un arrêté dans lequel le Roi lui-même était dénoncé comme réfractaire à la loi. Le lendemain Sa Majesté monta en voiture pour partir, mais arrivée à la porte des Tuileries, une foule de peuple parut vouloir s'opposer à son passage. Et c'est avec bien de la peine qu'on doit dire ici que la Garde nationale, loin de réprimer les séditieux, se joignit à eux et arrêta elle-même les chevaux. En vain M. de La Fayette fit-il tout ce qu'il put pour faire comprendre à cette Garde l'horreur de la conduite qu'elle tenait, rien ne put réussir. Les discours les plus insolents, les motions les plus abominables retentissaient aux oreilles de Sa Majesté ; les personnes de sa Maison qui se trouvaient là s'empressèrent de lui faire au moins un rempart de leurs corps si les intentions qu'on ne manifestait que trop venaient à s'exécuter. Mais il fallait que le Roi bût le calice jusqu'à la lie ; ses fidèles serviteurs lui furent arrachés avec violence. Enfin, après avoir enduré pendant une heure trois quarts tous ces outrages, Sa Majesté fut contrainte de céder et de rentrer dans sa prison, car après cela on ne saurait appeler autrement son palais.

Son premier soin fut d'envoyer chercher le directoire du département, chargé par état de veiller à la tranquillité et à la sûreté publique, et de l'instruire de ce qui venait de se passer. Le lendemain, elle se rendit elle-même à l'Assemblée nationale pour lui faire sentir combien cet événement était contraire même à la nouvelle constitution. De nouvelles insultes furent tout le fruit que le Roi retira de ces deux démarches ; il fut obligé de consentir à l'éloignement de sa Chapelle et de la plupart de ses grands officiers, et d'approuver la lettre que son ministre a écrite en son nom aux Cours Étrangères, enfin d'assister le jour de Pâques à la messe du nouveau curé de Saint-Germain-l'Auxerrois.

D'après tous ces motifs, et l'impossibilité où le Roi se trouve à présent d'opérer le bien et d'empêcher le mal qui se commet, est-il étonnant que le Roi ait cherché à recouvrer sa liberté et à se mettre en sûreté avec sa famille ?

Français, et vous surtout Parisiens, vous habitants d'une ville que les ancêtres de Sa Majesté se plaisaient à appeler la bonne ville de Paris, méfiez-vous des suggestions et des mensonges de vos faux amis, revenez à votre Roi, il sera toujours votre père, votre meilleur ami. Quel plaisir n'aura-t-il pas d'oublier toutes ses injures personnelles, et de se revoir au milieu de vous lorsqu'une Constitution qu'il aura acceptée librement fera que notre sainte religion sera respectée, que le gouvernement sera établi sur un pied stable et utile par son action, que les biens et l'état de chacun ne seront plus troublés, que les lois ne seront plus enfreintes impunément, et qu'enfin la liberté sera posée sur des bases fermes et inébranlables.

A Paris, le 20 juin 1791, Louis.

Le Roi défend à ses ministres de signer aucun ordre en son nom jusqu'à ce qu'ils aient reçu ses ordres ultérieurs, et il enjoint au Garde du Sceau de l'Etat, de le lui renvoyer d'abord qu'il en sera requis de sa part.

A Paris, le 20 juin 1791, Louis.

Source
http://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9claration_de_Louis_XVI_%C3%A0_tous_les_Fran%C3%A7ais,_%C3%A0_sa_sortie_de_Paris

Article du Figaro

La dernière page du manuscrit, qui en compte seize en tout, racheté par un collectionneur français. Louis XVI termine son message par ces mots : « Français, et vous surtout Parisiens, vous habitants d'une ville que les ancêtres de Sa Majesté se plaisaient à appeler la bonne ville de Paris, méfiez-vous des suggestions et des mensonges de vos faux amis, revenez à votre Roi, il sera toujours votre père, votre meilleur ami. Quel plaisir n'aura-t-il pas d'oublier toutes ses injures personnelles, et de se revoir au milieu de vous lorsqu'une Constitution qu'il aura acceptée librement fera que notre sainte religion sera respectée, que le gouvernement sera établi sur un pied stable et utile par son action, que les biens et l'état de chacun ne seront plus troublés, que les lois ne seront plus enfreintes impunément, et qu'enfin la liberté sera posée sur des bases fermes et inébranlables. A Paris, le 20 juin 1791, Louis.» (DR)
Avant de fuir en juin 1791, le roi de France avait rédigé un texte pour se justifier. Le manuscrit, qui avait disparu, a été découvert aux États-Unis.

Il avait disparu depuis la Révolution française. Il se cachait dans une collection américaine où il vient d'être acquis par un Français, collectionneur de manuscrits anciens. Le testament politique de Louis XVI est une œuvre politique majeure, datant de la fuite à Varennes, dans la nuit du 20 juin au 21 juin 1791. Avant de partir, Louis XVI a probablement quelques scrupules. Il pense enfin pouvoir échapper à l'Assemblée constituante mais il ne veut pas quitter Paris sans laisser un document expliquant les raisons de sa fuite. Il entend s'adresser à son peuple. Aussi rédige-t-il cette Déclaration à tous les Français, un manuscrit de seize pages in quarto, qui deviendra, selon la tradition historique, son «testament politique» (à ne pas confondre avec le testament qu'il rédigera dans la prison du Temple avant de monter sur l'échafaud et qui est plus personnel et moral). Le roi demandera à La Porte, son intendant, de déposer le lendemain de sa fuite cette Déclaration sur le bureau du président de l'Assemblée, qui est alors Alexandre de Beauharnais. L'histoire se télescope : celui qui recueille le testament du dernier roi de l'Ancien Régime n'est autre que le premier époux de Joséphine, la future impératrice des Français ! Le monde est petit.

Dans ce texte long et parfois assez mal structuré, Louis XVI entend exprimer sa conception politique la plus profonde. Au moment de le rédiger, il se sent libéré des contraintes, des faux-semblants et des réserves qu'il a toujours dû s'imposer depuis le début de la Révolution. Il déclare même, au moment de partir, qu'«une fois le cul sur la selle, il serait tout autre». Se voyant déjà loin de Paris et de l'Assemblée, il livre sa véritable conception des événements révolutionnaires, depuis la réunion des États généraux, et exprime son idéal politique, une monarchie constitutionnelle avec un monarque puissant.

C'est donc un texte d'une portée considérable. Dans sa biographie de Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, insiste à juste titre sur son caractère essentiel pour bien comprendre l'évolution de la pensée du monarque : «La plupart des historiens, écrit Petitfils à propos de la déclaration royale, ne lui ont pas donné l'importance qu'elle mérite. Ils l'ont soit négligée, soit hâtivement lue et commentée» (1). Son contenu n'était en effet pas ignoré des savants, dans la mesure où le texte a été reproduit dans de nombreux documents parlementaires, notamment les Archives parlementaires (publiées sous le Second Empire), mais l'original avait disparu. C'est lui qui vient enfin d'être retrouvé. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit du document authentique. Son acquéreur, Gérard Lhéritier, président de la société Aristophil, une société qui achète des manuscrits anciens et propose ensuite à des collectionneurs de devenir en partie propriétaires de ces documents (tout en les conservant dans son Musée des lettres et manuscrits), insiste sur son caractère unique. «C'est une pièce exceptionnelle, vibrante d'histoire, que nos experts ont pu retrouver aux États-Unis.» Cette certitude est confirmée par des spécialistes de grand renom, comme Thierry Bodin, expert en autographes près la cour d'appel de Paris. Pour ce dernier, la paternité du document est évidente. «C'est la signature du roi et, surtout, il a été paraphé et signé par le président de l'Assemblée nationale, Alexandre de Beauharnais.» D'autant que la prise de Gérard Lhéritier est double. Il y a non seulement le document en lui-même mais un autre manuscrit de huit pages rédigées par le propre frère de Louis XVI, le comte de Provence, futur Louis XVIII. Ce texte avait été demandé par le roi à son frère peu de temps avant son départ, afin que celui-ci retrace les injustices subies par la famille royale depuis 1789. C'était une manière d'impliquer le comte de Provence dans le projet de fuite et le contraindre, par la même occasion, de quitter Paris le même jour (le roi craignait que son frère, qui n'avait pas toujours été tendre avec le couple royal, ne cherche à profiter de son départ pour se hisser sur le trône). Jugées trop agressives à l'égard de l'Assemblée, les remarques du comte de Provence ne furent pas toutes reprises par Louis XVI, qui commentera puis écartera ces huit pages.

Pièce à charge lors du procès du roi

Comment un tel trésor a-t-il pu s'évanouir dans la nature ? La plupart des historiens et des spécialistes avouent leur ignorance sur les circonstances de la disparition de ces documents capitaux. C'est un mystère digne du Da Vinci Code. Jean-Christian Petitfils rappelle que ce n'est pas le seul document officiel qui ait disparu sous la Révolution. Il suffit de songer, dans un autre registre, au vol des diamants de la Couronne. Selon Thierry Bodin, le document devait probablement avoir été conservé jusqu'au procès de Louis XVI qui s'ouvre en décembre 1792. «Il disparaît ensuite, sans laisser de trace.» Certains pensent qu'il aurait pu, au milieu du XIXe siècle, faire partie du fonds d'un collectionneur fameux, Étienne Charavay, mais il ne figure pas dans la vente des manuscrits de ce dernier. D'autres évoquent la possibilité qu'il ait été dans le fonds de Feuillet de Conches, autre collectionneur célèbre du XIXe siècle, qui a publié des Lettres et documents inédits de Louis XVI (1864-1873), mais où les documents les plus authentiques côtoient les faux les plus étonnants. Il faut se rendre à l'évidence : on ne sait pas comment le manuscrit a pu disparaître pour ensuite quitter le territoire. Son existence est signalée dans les années 1950, à l'occasion d'une vente Hennessy, mais le document original n'y figure pas. Puis on perd définitivement sa trace jusqu'à son acquisition aujourd'hui par la société Aristophil. Un mystère surprenant, alors même que ce texte a eu, dans la vie du monarque, un rôle on ne peut plus funeste.

Car la Déclaration fut en effet une des pièces à charge lors du procès du roi sous la Terreur. Ainsi, le rapport d'accusation, lu par Lindet le 10 décembre 1792, à la Convention, le cite précisément et l'utilise pour prouver la duplicité du roi et ses mauvaises intentions. «C'était sans doute le Manifeste destiné à plonger la France dans les horreurs de la guerre civile, écrit Lindet. (…) Son Manifeste du 20 juin atteste ses intentions hostiles ; il voulait le renversement de l'État, puisqu'il ne voulait ni les lois, ni la Constitution qu'il avait juré de maintenir» (2). Indéniablement, cette Déclaration a contribué à poser Louis XVI en ennemi de la Révolution. Mais que dit précisément le texte ? En réalité, le roi est loin d'avoir rédigé un brûlot contre-révolutionnaire. Il ne se résout certes pas à l'abaissement de la monarchie. Il juge que les réformes de l'Assemblée et l'attitude des clubs, «calomniateurs et incendiaires», ont porté atteinte à «la dignité de la Couronne de France». Il s'en prend notamment au refus, par l'Assemblée, de lui accorder un droit de veto absolu (il n'est que «relatif»), au poids excessif des comités de la Constituante, notamment le Comité des recherches qui exerce, selon le roi, «un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu'aucun de ceux dont l'histoire ait jamais fait mention».

Le monarque n'avait jamais été aussi conciliant

Le roi critique aussi l'excessive décentralisation, la suppression de son droit de grâce, etc. Mais, sur le plan social, il se rallie pourtant à la révolution juridique de l'été 1789 ; il ne rejette plus l'abolition des ordres, comme dans sa Déclaration du 23 juin 1789. Il admet l'égalité civile et insiste même sur les réformes qu'il avait cherché à faire, notamment en 1787, en matière fiscale, afin que les privilégiés ne bénéficient plus d'exemptions indues. Il conclut, sur le ton de l'époque : «Français, et vous surtout Parisiens (…), revenez à votre roi ; il sera toujours votre père, votre meilleur ami.»

La rédaction du texte lui a pris à peu près quatre ou cinq mois de réflexion. Il y a travaillé seul, à l'insu de ses ministres, et il n'y associera son frère qu'à la dernière minute, le samedi 18 juin, comme en témoigne ce dernier. On sait comment tout cela finira. Son arrestation à Varennes va, comme le rappelle Mona Ozouf, se révéler fatale pour la monarchie (3). La déclaration du roi se montrera bien incapable de lui sauver la mise. Bien au contraire. Le prestige de la monarchie sera pour jamais terni par cette équipée malheureuse. Pourtant, comme le remarque à juste titre Jean-Christian Petitfils, ce testament politique de Louis XVI prouve que le roi n'avait jamais été aussi conciliant. C'est ce triste paradoxe que met en évidence le document laissé à l'Assemblée : «Jamais Louis XVI n'avait été aussi proche de la Révolution qu'en fuyant la capitale. Sur la route de Varennes, il était devenu un souverain constitutionnel, à la recherche, hélas, d'une impossible Constitution» (4). De toute cette histoire tragique, il ne reste plus aujourd'hui qu'un seul témoignage, ce manuscrit oublié.

(1) «Louis XVI», Perrin, 2005, p. 810.

(2) «Moniteur», tome XV, p. 715.

(3) «Varennes, la mort de la royauté (21 juin 1791)», Gallimard, 2008.

(4) «Louis XVI», op. cit., p. 815.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/05/20/01016-20090520ARTFIG00025-le-testament-politique-de-louis-xvi-retrouve-.php

mercredi 25 mars 2009

Attali face à We Are Change Paris

Nouveaux efforts déployés pour fluorer toute l'Europe

http://www.qvq.ca/afq/Articles/fluorer-europe.htm

Nouveaux efforts déployés pour fluorer toute l'Europe

Appel urgent lancé aux professionnels et scientifiques européens

La Commission européenne vient d'annoncer le lancement d'une consultation visant à recueillir des commentaires et des données scientifiques (datées d'après 2005) relatives aux risques et effets sur la santé des fluorures, qui dit-elle, l'aideront à définir sa politique globale sur le fluoration. Les personnes qualifiées et experts sont priés d'envoyer leur commentaires avant le 8 avril 2009 , et d'envoyer tous les documents pertinents avant le 26 avril 2009. Voir les détails ici:

- http://fluoridealert.org/eu.docs.html

- http://fluoridealert.org/eu.f.working.mandate.09.pdf

FLUORIDE ACTION NETWORK
http://www.FluorideAlert.Org

Nouveaux efforts déployés pour fluorer toute l'Europe

22 mars 2009

La fluoration est une mesure par laquelle une poignée d'individus, qui ont des connaissances scientifiques limitées, s'efforcent de fluorer les réserves d'eau de consommation du monde entier, en dépit de leur compréhension très incomplète de la toxicologie des fluorures.

Consultation globale sur la santé orale par le fluorure (Global Consultation on Oral Health through Fluoride).

Les ambitions de portée mondiale de ce lobby dentaire ont été révélées lorsqu'en novembre 2006 l'OMS (appuyée par beaucoup d'argent en provenance des USA et du lobby de l'industrie du sucre), l'IADR (Ass. internationale pour la recherche dentaire, pour qui la fluoration représente un domaine payant $$$ de la recherche dentaire) et la FDI (Fédération dentaire mondiale, fondée par les industries du dentifrice, du sucre, pharmaceutique et chimique) ont organisé la Consultation globale sur la santé orale par le fluorure à Genève et à Ferney Voltaire, les 17-19 novembre 2006. À cette occasion, ces organisations (OMS, IADR et FDI) ont fait la déclaration scandaleuse et préoccupante qui énonce que: "L'accès universel au fluorure pour la santé dentaire fait désormais partie des droits humain fondamentaux"(!) (Voir entre autre: ICI.)

Depuis cette déclaration, nous avons vu l'accélération des efforts destinés à fluorer les pays de l'Asie et du Moyen-Orient, particulièrement la Chine. Cependant, la Chine et l'Inde, qui font face à des problèmes endémiques d'intoxication au fluorure, ne seront pas trompés aussi facilement.

Désormais, nous constatons que les efforts sont déployés pour fluorer toute l'Europe. Jusqu'ici, la grande majorité des pays européens a su résister aux pressions américaines visant à fluorer l'eau. En fait, 98 % des collectivités européennes ne fluorent pas l'eau potable. Pourtant, les Européens ont une santé dentaire aussi bonne, sinon meilleure, que celle des Nord-Américains. Seul l'Angleterre, l'Irlande et l'Espagne ont accepté cette mesure. Mais une majorité de dentistes appuie encore la fluoration et on pourra compter sur eux pour user de leur "prestige et autorité" le moment venu.

Voir: Les tendances entre pays fluorés et non fluorés

Voir: La quasi totalité de l'Europe rejette la fluoration de l'eau


Les effets se sont fait sentir par une invitation de la Commission européenne qui, dans le cadre de leur "Mandat de travail sur la fluoration", vient de lancer un appel pour des requêtes d'articles, de rapports, etc., publiés à partir de 2005 concernant le fluorure.

Une personne innocente pourrait croire que la Commission européenne est modérée et qu'elle pourrait être véritablement préoccupée par le fait que les Irlandais et les Anglais sont forcés d'ingérer ce poison reconnu durant toute leur vie. Cependant, la Commission énonce que "plus personne ne doute des bienfaits du fluorure."

"Plus personne ne doute des bienfaits du fluorure"!

S'il ne s'agit pas d'un biais à priori, de quoi s'agit-t-il?

La toute nouvelle stratégie du lobby dentaire consiste à demander de mandater un consultant privé dit 'indépendant' et peu qualifié (comme Bazian Ltd. à Southampton en Angleterre et Golder à Gatineau au Québec?) qui s'empresse de démolir toutes les études menées dans les pays non-fluorés qui documentent des problèmes multiples de santé causés par l'exposition élevée au fluor. Par le passé nous avons vu des consultants privés grassement payés qui mélangent tout et qui vont vous recommander sans broncher de saupoudrer du fluor sur vos céréales le matin. Bien entendu, cela n'est possible qu'en minimisant prestement le rapport de 507 pages du Conseil national de recherche des USA (NRC, 2006), en expliquant qu'il n'a aucun rapport avec l'eau fluorée et que les 23 études menées sur quatre continents qui démontrent que le fluor réduit l'intelligence des enfants n'a aucun lien avec les enfants qui ingèrent de l'eau fluorée! Ces consultants privés (Bazian Ltd. et autres) s'autoproclament facilement experts en fluoration alors que, de toute évidence, il peinent à comprendre la différence entre concentration (mg/litre), dose (mg/jour) et dosage (mg/kg de poids corporel/jour), et qu'ils escamotent la discussion cruciale de la "marge sécuritaire" ou de la dose sécuritaire d'une substance reconnue toxique donnée à toute une population. (Voir le rapport de Bazian sur le rapport du NRC (2006), et les études sur le QI.)

Ce dont nous sommes certains, c'est que l'énoncé ''Plus personne ne doute des bienfaits du fluorure'' est complètement faux. Cette énormité prouve encore une fois que les autorités dentaires sont carrément biaisées et ignorantes des données scientifiques modernes, pourtant largement disponibles pour toute personne qui s'en donne moindrement la peine. Ceci est le signe non équivoque d'une incompétence profonde (en toxicologie, neurologie, pharmacie, physiologie, biologie et éthique) ou pire, d'une mauvaise foi avérée.

D'ailleurs, la Commission européenne vient d'annoncer le lancement d'une consultation visant à recueillir des commentaires et des données scientifiques (datées d'après 2005) relatives aux risques et effets sur la santé des fluorures, qui dit-elle, l'aideront à définir sa politique globale sur le fluoration. Les personnes qualifiées et experts sont priés d'envoyer leur commentaires avant le 8 avril 2009 , et d'envoyer tous les documents pertinents avant le 26 avril 2009. Voir les détails ici:

- http://fluoridealert.org/eu.docs.html

- http://fluoridealert.org/eu.f.working.mandate.09.pdf

http://www.qvq.ca/afq/Articles/fluorer-europe.htm

dimanche 22 mars 2009

Des millions dépensés dans les tests de guerre bactériologique

http://www.guardian.co.uk/Archive/Article/0,4273,4398507,00.html




La majeure partie de la Grande-Bretagne a été exposée aux bactéries répandues pendant des tests secrets
Antony Barnett, rédacteur d'affaires publiques
Antony Barnett, Sunday April 21, 2002



Le Ministère de la Défense a transformé de grandes parties du pays en un laboratoire géant pour conduire une série de tests secrets de guerre bactériologique sur le public.

Un rapport gouvernemental récemment déclassé fournit pour la première fois une histoire officielle complète des tests d'armes biologiques de la Grande-Bretagne entre 1940 et 1979.
Beaucoup de ces tests ont impliqué de répandre des produits chimiques potentiellement dangereux et des micro-organismes sur de vastes pans de la population sans le public soit averti.

Pendant que les détails de quelques tests secrets ont émergé ces dernières années, le rapport de 60 pages révèle de nouvelles informations sur plus de 100 expériences classées secrètes.
Le rapport révèle que le personnel militaire était formé pour dire à tout " enquêteur curieux' que les tests faisaient partie de projets de recherche sur le climat et la pollution de l'air.
Les tests, réalisées par les scientifiques gouvernementaux à Porton Down, ont été conçus pour aider le Ministère de la Défense à évaluer la vulnérabilité de la Grande-Bretagne si les Russes répandaient des nuages bactériologiques mortels sur le pays.



Dans la plupart des cas, les tests n'ont pas utilisé d'armes biologiques, mais d'alternatives dont les scientifiques pensaient qu'elles simuleraient une guerre bactériologique et que le Ministère de la Défense considérait comme inoffensifs. Mais des familles dans certaines régions du pays ayant des enfants avec les anomalies congénitales demandent une investigation publique.

Un chapitre du rapport, 'les tests de Particules Fluorescentes', révèle comment entre 1955 et 1963 des avions volèrent du nord-est l'Angleterre jusqu'au bout de Cornwall le long des côtes sud et ouest, en répandant d'énormes quantités de sulfure de cadmium de zinc sur la population. Le produit chimique a dérivé des miles à l'intérieur des terres, sa fluorescence permettant à l'épandage d'être localisé. Dans un autre test avec du sulfure de cadmium de zinc, un générateur a été remorqué le long d'une route près de Frome dans Somerset et où il a déversé le produit chimique pendant une heure.
Alors que le Gouvernement a insisté sur le fait que le produit chimique était sans danger, le cadmium est reconnu comme une cause de cancer du poumon et pendant la Deuxième Guerre mondiale a été considérée par les Alliés comme un arme chimique.

Dans un autre chapitre, 'les Grands Tests d'épandage de Région', le Ministère de la Défense décrit comment entre 1961 et 1968 plus d'un million de personnes le long de la côte sud de l'Angleterre, de Torquay jusqu'à New Forest, ont été exposées aux bactéries incluant l'e.coli et le bacillus globigii, qui imite l'Anthrax. Ces épandages venaient d'un navire militaire, l'Icewhale, ancré vers la côte Dorset, qui a répandu les micro-organismes dans un rayon de 8 à 16 Km.
Le rapport révèle aussi des détails des tests de DICE dans le sud de Dors entre 1971 et 1975. Des scientifiques militaires du Royaume-Uni et des Etats-Unis impliqués répandant des quantités massives de bactéries serratia marcescens par voies aériennes, avec un substitut à l'Anthrax et du Phénol.

Des bactéries semblables ont été répandues dans 'les Test de Sabotage' entre 1952 et 1964. Ceux-ci étaient des tests pour déterminer la vulnérabilité de grands bâtiments gouvernementaux et de transport public en cas d'attaque. En 1956 les bactéries ont été répandues dans le Métro de Londres à l'heure du déjeuner le long de la Ligne du Nord entre Colliers Wood et Tooting Broadway. Les résultats montrent que les bactéries ont été dispersées sur environ 16 Km. Des tests semblables ont été conduits dans les tunnels passant sous les bâtiments gouvernementaux dans le Whitehall.
Les expériences conduites entre 1964 et 1973 ont consisté à joindre des bactéries aux fils de toiles d'araignées dans les boîtes pour évaluer comment les germes survivraient dans différents environnements. Ces tests ont été réalisés dans une douzaine d'endroits à travers le pays, incluant l'extrème Ouest de Londres, Southampton et Swindon. Le rapport donne aussi des détails de plus d'une douzaine de petits essais sur le terrain entre 1968 et 1977.
Ces dernières années, le Ministère de la Défense a chargé deux scientifiques de reconsidérer la sécurité de ces tests. Tous les deux ont déclaré qu'il n'y avait aucun risque pour la santé publique, bien que l'un ait suggéré que les personnes âgées ou des personnes souffrant de maladies respiratoires pouvaient avoir été sérieusement touchées s'ils ils avaient inhalé des quantités importantes de bactéries.
Cependant, certaines familles dans les régions qui ont porté le poids de ces tests secrèts sont convaincues que les expériences sont responsables des maladies congénitales, des handicaps physiques et des difficultés d'apprentissage de leurs enfants.



David Orman, un officier militaire de Bournemouth, demande une enquète publique. Sa femme, Janette, est née dans l'Est de Lulworth à Dorset, près des lieux où beaucoup de tests furent pratiqués. Elle a eu une fausse couche,et a donné naissance ensuite à un fils avec une infirmité motrice cérébrale. Les trois soeurs de Janette, aussi nées dans le village pendant que les tests étaient réalisés, ont donné naissance aussi à des enfants avec les problèmes inexpliqués, tout comme un certain nombre de leurs voisins.
L'autorité de santé locale a dénié le fait qu'il y ait une corrélation, mais Orman pense autrement. Il dit : 'je suis convaincu que quelque chose de terrible est arrivé. Le village était une communauté étroitement unie et avoir tant d'anomalies congénitales sur un laps de temps si court doit être plus qu'une simple coïncidence.'
Les gouvernements successifs ont essayé de maintenir le secret sur les détails des tests de guerre bactériologique. Pendant que les rapports d'un certain nombre de tests ont émergé au cours des années du Bureau des Dossiers Publics, ce dernier document du Ministère de la Défense - qui a été publié par le député démocrate Libéral Norman Baker - donne la version officielle la plus complète à ce jour des tests de guerre biologique.
Baker a déclaré : 'je félicite le fait que le Gouvernement ait finalement publié ces renseignements, mais je me demande pourquoi il a pris autant de temps. Il est inacceptable que l'on ait traité le public comme des cobayes sans qu'ils en aient connaissance et je veux être sûr de la véracité des affirmations du Ministère de la Défense comme quoi ces produits chimiques et bactéries utilisées étaient sans danger. '

Le rapport du Ministère de la Défense retrace l'historique de la recherche du Royaume-Uni dans la guerre bactériologique come remontant à la Deuxième Guerre mondiale quand Porton Down a produit cinq millions de doses d'alimentations bovines remplis des spores mortelles d'Anthrax qui auraient été envoyées en Allemagne pour tuer leur bétail. Il donne aussi des détails des infâmes expériences d'Anthrax à Gruinard sur la côte écossaise dont l'île fut si contaminée qu'on ne pouvait plus y habiter jusqu'à la fin des années 1980.

Le rapport confirme aussi l'utilisation d'Anthrax et d'autres bactéries mortelles sur des test à bord de navires dans les Caraïbes et la côte écossaise pendant les années 1950. Les documents décrivent : 'l'approbation tacite pour les tests de simulation, où le public devait être exposé, était fortement sous l'influence des considérations du ministère de la défense visant évidemment à restreindre la connaissance du public. Une des raisons évoquées était le besoin d'éviter l'affolement et l'inquiétude du public au sujet de la vulnérabilité de la population civile à l'attaque d'une guerre biologique'.

Sue Ellison, le porte-parole de Porton Down (Porton Down est un parc scientifique militaire) , a déclaré : 'Des rapports indépendants de scientifiques éminents ont montré qu'il n'y avait aucun danger pour la santé publique de ces tests et épandages qui ont été réalisés pour protéger le public.'
Elle a aussi ajouté : 'Les résultats de ces test sauveront des vies, au cas où le pays ou nos forces feraient face à une attaque d'armes chimiques et d'armes biologiques.'
A la question si de tels tests étaient encore effectués, elle a répondu : 'ce n'est pas notre politique de discuter des recherches en cours.'

antony.barnett@observer.co.uk

Source : Article original du Guardian
http://www.guardian.co.uk/Archive/Article/0,4273,4398507,00.html

vendredi 20 mars 2009

Le Cancer est un champignon

Le Cancer est un champignon, par le Docteur T. Simoncini, Oncologue, Rome.
http://www.curenaturalicancro.com/fr/






Une solution logique au problème du cancer, basée sur les arguments mis en avant jusqu’ici, semble surgir du monde des champignons contre lesquels, pour le moment, il n’y a pas d’autre remède utile, à mon opinion, que le bicarbonate de sodium.
Les antifongiques qui sont couramment sur le marché, en fait, n’ont pas la capacité de pénétrer les masses néoplasiques (sauf peut-être tout au début l’administration d’antifongiques azolés ou d’amphotericine B délivrée parentéralement), car ils sont conçus pour agir uniquement sur le niveau stratifié de type épithélial. Ils sont de ce fait incapables d’affecter les agrégations mycéliales qui sont volumétriques et aussi atténués dans leurs effets par la réaction du tissu connectif qui tente de les circonscrire.
Nous avons vu que les champignons sont aussi capables de faire muter rapidement leur structure génétique.
Cela signifie qu’après une phase initiale de sensibilité aux fongicides, ils sont dans un temps très bref capables de les décoder et de les métaboliser sans être endommagés par eux, et, paradoxalement, ils peuvent tirer un bénéfice de la haute toxicité de ces médicaments pour l’organisme.
Ceci arrive, par exemple, dans le carcinome invasif de la prostate avec un pelvis figé. Il y a une thérapie antifongique pour cette affection, qui au début est très efficace au niveau symptomatologique, mais qui perd invariablement de son efficacité avec le temps.
Le bicarbonate de sodium, au contraire, comme il est extrêmement diffusible et sans cette complexité structurelle que les champignons peuvent aisément décoder, conserve sa capacité à pénétrer les masses pendant longtemps. C’est aussi spécialement dû à la vitesse à laquelle il les désagrège, ce qui empêche les champignons de s’adapter de sorte qu’ils ne peuvent pas se défendre.
Une thérapie au bicarbonate devrait de ce fait être mise en place en utilisant un fort dosage, continuellement, et en cycles sans pauses dans un travail de destruction qui devrait procéder depuis le début jusqu’à la fin sans interruption pendant au moins 7 à 8 jours pour le premier cycle, en gardant à l’esprit qu’une masse de 2-3-4 centimètres commence à régresser invariablement à partir du troisième jusqu’au quatrième jour et s’effondre à partir du quatrième jour jusqu’au cinquième.
En parlant de manière générale, la limite maximale des doses qui peuvent être administrées lors d’une session gravite autour de 500 cc d’une solution de bicarbonate de sodium à 5%, avec possibilité d’accroître la dose de 20% en fonction de la masse corporelle de l’individu qui est traité et en présence de localisations multiples auxquelles il faut apporter une plus grande quantité de sel.
Nous devons souligner que les dosages indiqués, étant inoffensifs, sont les mêmes que ceux qui ont déjà été utilisés sans aucun problème pendant plus de trente ans dans une myriade d’autres situations morbides comme les kétoacidoses diabétiques sévères la réanimation cardio-respiratoire la grossesse l’hémodialyse la dialyse péritonéale les toxicoses pharmacologiques l’hépatopathie la chirurgie vasculaire.

Dans le but datteindre un effet maximal, le bicarbonate de sodium doit être administré directement sur les masses néoplasiques qui sont susceptibles de régression uniquement par la destruction des colonies fongiques.
C’est possible grâce à l’artériographie sélective (la visualisation des artères spécifiques par instrumentation appropriée) et par le positionnement de port-a-cath artériels (ces appareils sont de petits réservoirs utilisés pour être réunis au cathéter). Ces méthodes permettent le positionnement d’un petit cathéter directement sur l’artère qui nourrit la masse néoplasique, en permettant l’administration de hautes doses de bicarbonate de sodium dans les recoins les plus profonds du corps.
Avec cette méthode, il est possible d’atteindre presque tous les organes ; ils peuvent être alors traités et bénéficier d’une thérapie aux sels de bicarbonate de sodium qui sont inoffensifs, d’action rapide et efficace à la seule exception des zones osseuses telles que les vertèbres et les côtes, où l’irrigation artérielle qui est très pauvre ne permet pas à un dosage suffisant d’atteindre les zones cibles. L’artériographie sélective représente de ce fait une arme très puissante contre les champignons qui peut toujours être utilisée contre les néoplasies d’abord parce qu’elle est sans douleur et ne donne pas lieu à des effets secondaires, et deuxièmement parce que ses risques sont très faibles.



La vidéo sous-titrée en français montrant en temps réel l'action du bicarbonate de soude sur les cellules cancéreuses infestées de candida :



http://www.cancer-fungus.com/sub-v1fr/sub-fr.html

mercredi 18 mars 2009

lundi 16 mars 2009

Apparition du Visage du Christ




Dans les plis de ce coussin, on peut apercevoir le visage du Christ. Le phénomène a lieu depuis vendredi au début du chemin de Croix. Des milliers de fidèles s'y sont rendus en pelérinage ce week-end.

Réaction de l'évêque du lieu, monseigneur Aubry :
"Après m’être rendu en l’église de Jésus Miséricordieux de Cambuston et avoir attentivement examiné le siège de la présidence des célébrations liturgiques, je peux dire qu’il ne s’agit ni d’une apparition ni d’un phantasme mais d’une sorte d’icône formé par les plis et les volumes du tissu du fauteuil réservé au prêtre. Il n’y a pas de lignes dessinées sur le tissu ni quelconque trace de pliage. Le prêtre n’ayant pas été pas présent avant et durant la célébration, il ne s’est pas assis sur son fauteuil et donc laissé une empreinte visible. Le phénomène a été aperçu pour la première fois juste avant le début du chemin de croix du vendredi du 13 mars 2009 par deux personnes. Ce ne sera qu’à la fin de la célébration du chemin de croix que toutes les personnes présentes on pu constater un visage. Le visage ressemble à celui attribué au Christ que l’on peut voir sur le Linceul de Turin. Les traits du visage ont les mêmes proportions et les mêmes formes que celui du Linceul de Turin qui est considéré par l’Église comme la meilleure icône de l’homme crucifié et ressuscité correspondant à Jésus lui-même. Ce phénomène est visible par tous et il a été photographié et filmé par des milliers de personnes.

Le samedi 14 mars à 21 h 30 après examiné le coussin devant et derrière pour savoir s’il n’y avait pas de manipulation ou d’intrusion d’objets pouvant entraîner le phénomène, les plis et les volumes se sont modifiés. Ce matin dimanche 15 mars 2009 à l’ouverture de l’église, il n’y a avait plus rien puis le visage est réapparu devant les fidèles. C’est un signe évident qu’il ne s’agit ni d’une supercherie, ni d’un jeu de lumière, et que nous sommes devant un phénomène qui ne dépend pas de la volonté humaine".

Le reportage video d'Antenne Réunion ici :

http://www.antennereunion.fr/-Video-Info-.html?/Reportages/&Apparition-du-visage-du-Christ-a-l%E2%80%99eglise-de-Cambuston&chapo=5945&id_document=18634

L'article du Figaro:


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/03/15/01016-20090315ARTFIG00105-foule-devant-une-apparition-du-christ-a-la-reunion-.php

dimanche 1 mars 2009

Les Bistrots Résistants




"L'arnaque scientifique du tabagisme passif, qui tuerait 6 000 personnes par an..., n'est qu'une bonne propagande bien vendue, après 30 ans de communication anti-tabac. Les conséquences on les connaît : la fermeture pure et simple de de nombreux bistrots, café, restaurants. Ce qui veut dire, le chômage pour certains et la destruction des liens sociaux au profit de la pensée unique : télévision-consommation-production.

Emmanuel Galante, du café Le Club à Châlons en Champagne, a entamé le 8 janvier une deuxième grève de la faim, afin d'obtenir un aménagement du décret liberticide anti-fumeur. Nous souhaitons être nombreux à le soutenir."

http://www.dailymotion.com/user/NosLibertes/video/x80l3d_les-bistrots-resistants_news

Jacques Ellul et le Progrès




Entretien avec Jacques Ellul
(1912 - 1994)
Professeur d'histoire, sociologue, écrivain, philosophe.

Auteur de très nombreux ouvrages, notamment :
"Propagande"
1962
et
"Le Système technicien"
1977

mercredi 25 février 2009

samedi 21 février 2009

vendredi 20 février 2009

Virginia Zeani as Blanche in "The Carmelites" La Scala - 2

Prophéties de Marie-Julie Jahenny






Henri V de la Croix, Le Roi du Sacré-Coeur

Le Christ est le Roi de l’Univers et donc le Roi des rois et il est donc de droit absolument légitime Roi de France.

Comme Il délègue Ses pouvoirs spirituels au Pape, il délègue ses pouvoirs temporels au Roi de Son choix.

" Vois qu’à l’époque où Je sauverai Mon peuple, ce ne sera par aucune puissance des hommes. Mon Coeur divin sauvera seul. "

Le Roi qu’il donnera à la France ne sera que Son humble instrument, son fondé de pouvoir, conscient que tout pouvoir est donné " d’En-haut. " Par là, il réparera des siècles d’usurpation et de mépris insolent des droits absolus de Dieu sur Sa Création.

Jésus prévient les hommes trop curieux : il est inutile d’échafauder de subtiles généalogies à la recherche d’une légitimité selon les lois de la terre. Jésus seul connaît la profondeur du mystère de l’origine de l’Enfant du miracle. " En douter serait M’offenser ! "

Le mystère de ce Roi exilé et caché jusqu’au jour où il devra obéir aux ordres divins, et prendre en main les destinées de la France et aider au triomphe de l’Église et du Pape, est un mystère total et doit le rester.

Cette annonce prophétique de la restauration de la monarchie très chrétienne est maintes fois répétée tout au long de la vie de Marie-Julie. Car il s’agit d’une promesse divine : elle aura lieu, Dieu y engage Sa Parole, mais elle reste conditionnelle quant à l’époque de sa réalisation. C’est, en effet, par amour que le Sacré-Coeur donnera Son Roi. La relation entre un Roi catholique et son peuple doit être à l’image de celle qui unit le Christ à Son Église. II y faut beaucoup de charité vraie, de grâce, beaucoup d’aide du Ciel, beaucoup de prières, beaucoup de sacrifices.

Jésus se plaignit un jour de ce trop faible désir de la France du retour de son Roi. " Vous ne demandez pas assez La venue du Roi ! " Ce reproche s’adresse aussi à nous.

En 1873, Marie-Julie du Crucifix annonçait un retour possible du Roi, si on priait et si la France faisait un effort de conversion.

Les conditions politiques étaient réunies. La place était libre pour le Comte de Chambord. Mais " la France n’a pas assez prié ! "

Les monarchistes ont perdu leurs forces dans des querelles fratricides. Les forces obscures de l’anticléricalisme étaient déjà en pleine expansion. Bien sûr, ce fut la déception à La Fraudais, quand le Comte de Chambord renonça au trône, puis mourut en 1883, emportant avec lui tout espoir de restauration.

Malgré cela, Marie-Julie, reconnaissant que le Ciel n’avait pas donné de dates, et qu’il y avait des conditions, ne cessa pas de transmettre fidèlement la promesse divine. La Troisième République fut une succession d’insolents assauts de l’esprit anti-christ déchaîné.

Malgré les avertissements du Ciel, la France s’enfonça dans l’athéisme et les reniements des promesses de son baptême. II s’en suivit deux guerres affreuses, mais la France ne se réveilla pas et s’enfonça de plus en plus dans l’ingratitude.

Dans les extases, les promesses de Notre-Seigneur sont les mêmes, mais elles s’appliquent désormais à " celui qui doit venir " et que personne ne connaît Tout ce qui a été dit reste valable. Mais ces promesses sont accompagnées d’une annonce de la nécessité absolue d’une grande purification avant toute restauration. II ne faut pas attendre de paix consolante avant ce châtiment mérité par la France coupable.

" Je bouleverserai, je renverserai la bande des méchants et des impies. Je ferai triompher l’homme juste et les âmes ferventes. Oui, je confondrai la terre que j’amènerai aux pieds du juste, de l’homme qui doit gouverner la terre de France. " Notre-Dame, le 23 mai 1874

" Je ne suis pas le Roi des Français, ni de tel ou tel peuple, mais Je suis le Roi de l’Univers. J’ai voulu donner à la France un roi qu’elle a rejeté, mais celui que Je veux lui donner, elle l’acceptera et elle le demandera, elle le placera sur son coeur.

Mais, avant d’avoir ce Roi, la France aura une crise et une tempête violente ; le sang des chrétiens se mêlera avec celui de l’impie. Les jus tes tomberont, en petit nombre, mais il en tombera, car le sang des bons servira aux méchants. Le temps sera court, mais il vous paraîtra long. " 21 juin 1874

Cette annonce est contemporaine de la renonciation du Comte de Chambord, faute d’union entre les Français. Ce n’était pas qu’une simple question de couleur de drapeau, comme le propagent ses ennemis. La blancheur qu’il aimait, c’était la pureté et la France devait être purifiée, avant de recevoir son Roi.

" Je viendrai le placer au milieu de Mon Coeur. Mon Coeur sera au milieu de la Patrie ; son courage sera inébranlable. L’innocence et la blancheur ont flotté à sa naissance et flotteront sur les cendres de son tombeau. Les jours d’orage et de deuil ne sont pas passés ; Je vous garderai et vous protégerai, ne craignez rien. " Notre-Dame, le 3 juillet 1874

" Je veux que la France abjure ses erreurs. Marie Immaculée lui donnera un baptême nouveau, puis, après, je lui rétablirai son trône. Je lui apporterai cette belle palme de pureté au milieu de ce trône. Mon frère en Jésus-Christ qui la gouvernera conservera l’innocence et la pureté et Jésus et Marie le béniront, béniront sa Charité et sa Foi héroïque. " Saint Louis, le 25 août 1874

" Jamais, pauvre France, tu ne seras gouvernée par un autre que ce Roi de Mon choix.

Je viendrai Moi-même au moment où il y aura le moins d’apparence d’espérance. Je Me placerai au milieu de la France ; J’appellerai tous Mes enfants autour de Mon Sacré-Coeur et Je donnerai au vainqueur de la France la bannière où est gravé Mon Sacré-Coeur.

Après cette terrible épreuve, J’abrégerai le temps des châtiments à cause de Mes victimes, à cause de Mon Sacré-Coeur et enfin pour donner plus vite le Roi choisi et élu par Mon Divin Coeur.

Je peuplerai la terre de France de fleurs, c’est-à-dire de coeurs purs, généreux, repentants qui aimeront la Sainte Église, le Saint Père et le Roi. Je bénirai cette terre et Mon peuple échappé. Je donnerai à la France une génération nouvelle. Ils grandiront dans Ma grâce ; ils suivront sous le règne d’un Roi très pieux qui, par ses vertus, fera le bel ornement de la France. J’aime mieux que tu oublies d’autres révélations que celle-ci ; Il ne faut pas que Mon peuple soit surpris des châtiments promis. " 1er décembre 1876

" La Croix allait vaincre les grands héros. Ils l’ont portée à la face de l’ennemi et elle leur a donné la victoire... Vous Chrétiens, qui allez passer un terrible moment, prenez la Croix pour soutien... Quand le Roi élu et Sauveur de la France aura vu le triomphe de la France, il fera écrire par tout : In hoc signo vinces ; par ce signe, tu vaincras ! La France sera sous le signe du Sacré-Coeur, de la Croix et de Marie. " 11 mai 1877

" Pour ramener le Roi choisi et élu de Dieu, il faut que tous ceux qui sont au pouvoir soient balayés. Le poison est resté sur le trône, il faut qu’il soit purifié, car c’est un autre Saint Louis qui doit s’asseoir sur les lys embaumés. Les cadavres des ennemis de ce Roi seront tombés sous les pieds de ceux qui l’accompagneront sur le trône où il doit régner, rétablir la paix et faire refleurir partout le bien. Toutefois, continue l’Archange Saint Michel, il restera encore des ennemis debout, quand le Roi en prendra possession, parce qu’il viendra dans le cours de l’orage ; mais il sera sain et sauf car la Mère de Dieu le garde comme son propre fils et l’a réservé pour être l’héritier d’une couronne méritée qui lui aura été ravie. Les jours d’exil durent encore et coûtent bien cher à ce Roi fidèle, catholique, mais il sera d’autant plus récompensé. Laissons dire et affirmer aux hommes qu’il ne reviendra jamais. Écoutez-les, puis demandez-leur, s’ils sont prophètes !

Je marche sur la France ; je la veille de près, parce que le Seigneur est proche. Un autre attend dans la solitude avec résignation l’appel de ses frères pour donner de beaux jours florissants à celle que de saints rois jadis ont si bien gouvernés. Mais soyez sûrs qu’au moment où la décision commandera le choix, soyez sûrs qu’il ne sera pas le premier, celui que l’exil possède dans sa solitude. Il y a encore les restes d’une famille qui prétend aussi à une place, à un sceptre et à une couronne. Mais cette race n ‘est pas dans le dessein de Dieu, parce que sa malice a été jusqu ‘à faire une innocente victime qui a donné son sang pour garder sa Foi. C’est Louis XVI, cette dame royale dont le nom sera chère à la France. Les descendants des frères meurtriers prétendent avoir un droit au trône qui a été souillé par celui de sa race qui a gouverné. Mais cette famille a un fond très mauvais.

Celui qui attend, c’est celui que l’on appelle l’enfant du miracle. Ce royaume n’a pas encore connu que son nom, mais plus tard il connaîtra le fond de son coeur. Il est réservé pour les grandes époques. " (6 septembre 1890)

" Toutes Mes paroles prophétiques véritables, ô Roi de l’exil, t’appellent et t’acclament. Sans trop tarder, Je te rendrai à tes sujets et à ton peuple qui porte sur sa tête la même fleur que tu aimes. Cette fleur, c’est le lys, ô Roi, enfant du miracle, ne t’apprêtes-tu pas à venir de l’exil sous une épaisse poussière remuée par les fureurs des meurtriers de ton pays. Tu t’apprêtes à venir sur le bord de cette terre qui te fut étrangère. Du nord des frontières ta noble personne passera à travers les légions qui n’attendront que toi pour lever une vengeance. Mais, comme au jour des ténèbres, leurs yeux se voileront, l’exil s’éteindra et Ma Justice s’accomplira. Tu passeras pour aller reprendre le sceptre de gloire. Tu en tremperas la pointe dans le sang des Romains, pour la défense du Souverain Pontife, le lien de tous les fidèles.

J’aurai de profondes paroles de vie et d’encouragement. J’ai trouvé sur la terre de sages messagers tout prêts à obéir, pour porter ces paroles... " 22 mars 1881

" Peuple fidèle, ne désespère pas... Il y a au Ciel un Saint Louis à qui le Ciel réserve une grande mission prochaine. L’immense Miséricorde divine a réservé des protecteurs, mais, enfants de la victoire, il faudra les payer par bien des souffrances et compter bien des sacrifices ". 23 janvier 1882

" Ce seront des essais sur le trône de France pour les malheureux qui ne sont ni proches, ni choisis pour devenir les sauveurs, essais qui feront un grand mal au reste de Mon peuple... Le commencement ne s’étendra pas partout, le second et le troisième viendront partout. C’est là que seront la violence et le mal. Après, Je choisirai, Je ferai appeler, nommer par les âmes, le véritable consolateur de Mon peuple et de l’Église, celui qui reconstruira Mes Temples dévastés, incendiés sous la violence de la guerre civile. " 15 juin 1882

À la mort du Comte de Chambord, en 1883,il est dit : " Il faudra rester où le Bon Dieu nous aura placé et beaucoup prier. La France n’ayant pas mérité celui qui devait la sauver, Dieu l’a enlevé de la terre ; C’est le premier châtiment. " 17 octobre 1883

" Quand la terre aura été purifiée, de beaux jours reviendront et le Sauveur choisi par nous, inconnu de Mes enfants jusqu’ici, viendra.

C’est une âme bien belle, c’est une fleur spéciale de vertu et le Coeur adorable de Mon Fils commence à lui préparer ses nobles dignités et il viendra au nom du Sacré-Coeur avec la poitrine décorée de l’Adorable Coeur de Jésus. La grâce du Ciel sera avec lui et les ruines seront relevées. " 19 septembre 1901

" L’étranger entrera dans le royaume de la Fille aînée de l’Église avec toute son armée ; il fera une longueur d’un espace mesuré par Moi. Je les arrêterai et, dans cet arrêt, Je susciterai le Sauveur, du reste de Mes enfants. Il traversera l’Est et semblera sortir du fond du Nord. Je le conduirai jusqu’au midi et de là, Je le ramènerai non pas sur le trône d’aujourd’hui, car il n’y en aura plus, même pas de base pour en fonder un autre. " 18 septembre 1902 En effet, Paris aura été détruit.

" À celui qu’Il aura choisi, Dieu donnera toutes les grâces et les lumières nécessaires qui lui feront connaître les moyens par lesquels il devra mettre tout en oeuvre pour la régénération de l’humanité, telle que Dieu la veut. " 9 février 1914

" Il n’y aura pas une multitude d’hommes à conduire au trône de paix l’homme juste et sage choisi pour relever les ruines de la Fille aînée de l’Église. " 16 juillet 1914

" Il sera facile devoir que l’on veut moins que jamais, de celui que le Ciel a dessein d’envoyer sous un ciel chargé encore des nuées du combat de ses ennemis et de ses amis. " 7juillet 1882

Mon peuple bien aimé de France, Je vais Me disposer à entrer sur la terre qui fut le trône de Saint Louis... Cette même terre, Je la prépare à celui qui est méprisé des hommes et regardé comme incapable, parce qu’il est chrétien et qu’il croit à son retour sur la terre de son berceau. Ses épaules porteront comme les miennes le manteau de l’abomination, ainsi que celles de ceux qui espèrent le voir ramener la paix.

Je le vois venir de bien près de la terre des martyrs, sur le sol où l’Église a tant de fois prononcé, par la bouche de l’Esprit-Saint de la terre, le nom de tant de chrétiens jugés dignes de monter sur les autels, c’est-à-dire de ceux dont la sainteté a été reconnue ". (Rome) 21 juillet 1881

Notons que Notre-Seigneur emploie les mêmes termes " méprisé " et jugé " incapable " par Lui-même, en tant que Sauveur et pour le Roi qui doit sauver la France du chaos. Le serviteur n’est mieux traité que le Maître. C’est le signe de la Croix, qui masque toutes les oeuvres voulues par Dieu sur cette terre.

" Le prince de la terre digne d’honneur et louable, à cause de sa grande confiance et de la grande Foi qu’il a dans son attente, à cause de la blancheur qu’il aime et préfère à toutes les autres couleurs, sans que son coeur s’y attende, le Seigneur lui réserve de bien grandes paroles de grâce et de puissance qui lui seront remises par un messager de la terre, chargé des ordres du Seigneur. Avant que la langue reste sans mouvement, avant son repos tout entier, le Seigneur a de grands envois à laisser tomber de la bouche, sous la main de Ses serviteurs, pour celui qui n’est point appelé de Dieu en vain, qui n’est point acclamé par un vrai nombre, triomphateur des couleurs impures qu’on va lever dans la France et faire flotter dans toute sa longueur et largeur.

Vous, amis du grand destiné, vous porterez à sa rencontre la blancheur que son coeur aime tant. Le souffle du vent fera flotter sa bannière et, de loin, ses yeux mouillés de pleurs d’action de grâces, verront la bannière flotter sur son tombeau, au jour de ses religieuses funérailles. " (Il sera fidèle jusqu’à la mort). 15 mars 1882

Après l’évocation des terribles combats, la Colombe dit :

" Ce sera la veille du magnifique triomphe, où les amis fidèles en cortège unis, se seront rendus sur les frontières françaises, pour lever la blancheur du noble étendard que J’ai destiné pour la France nouvelle.

Celui qui la renouvellera est appelé à travers d’immenses difficultés, périssables selon le monde.

Selon Ma Puissance éternelle, il est appelé comme l’homme enveloppé de prodiges ; son manteau sauvegardera sa noble personne et toute la cour qui l’assiste, unie aux amis de la France. Ils le conduiront aux chants de la victoire jusqu’au lieu où il y aura plusieurs combats, luttes, détrônements, sang versé, révoltes indignes, avant qu’il monte s’asseoir, ce noble et digne fils de Saint Louis, sur cette chaise dont la souillure n’est pas encore effacée. " 28 décembre 1880

Sa venue sera annoncée, par des signes et des révélations. D’après les textes incomplets que nous avons, nous pourrions résumer les événements comme suit, sous réserve d’informations complémentaires.

Tout commence par une prise du pouvoir par les révolutionnaires à Paris, une période d’anarchie et de persécution religieuse, puis l’intervention de forces étrangères. La France sera divisée en deux zones " Ceux qui sont nouvellement entrés vont résider au Centre. L’autre partie sera donnée, comme commencement de conquête, à celui dont le nom sortira bientôt pour être proclamé roi des Français. "

Il s’agit du " prétendant que le Ciel refuse. " II siégera probablement à Lyon, devenue capitale de la 2ème zone. C’est alors que le vrai Roi se fera connaître et que les signes seront donnés à ses amis de France et d’Allemagne. II devra affronter les forces du pouvoir de la zone Nord et les forces de l’occupant du trône. D’où des combats sur le Rhin (Le grand torrent) puis autour de Lyon et enfin entre Paris et Lyon pour la reconquête de la capitale. Le grand châtiment atteindra les ennemis dans leur retraite. Le Roi sera sacré, mais dans les ruines de Paris (?) dévasté. Tout au long de ces rudes combats, il sera aidé et guidé par le Ciel. Cette reconquête devrait durer environ 7 mois. Ensuite le Roi ira à Rome délivrer le Pape. L’Italie sera alors en pleine persécution.

" Il est proche le moment où l’oracle ne cessera de prévenir, pendant quelques semaines, mais d’une voix forte et relevée, et de donner au peuple qui habite la contrée de Marmoutier où a vécu Saint Martin (abbaye située à 3km de Tours, fondée par Saint Martin au quatrième siècle - ne pas confondre avec Marmoutier dans le Bas-Rhin) les travers, les luttes et révolutions, rien que pour cette contrée de Touraine. Le nombre des mauvais y est immense. Le nombre des bons y est réduit à une valeur très réduite.

Après qu’une dame aura parlé pour les Tourangeaux, sa voix changera. Un cri perçant s’en échappera. Elle verra de ce lieu la lutte première se lever sur le Centre du Royaume, pour ne plus se tarir qu’à l’heure où viendra l’Appelé de Dieu, le Rejeté et le Délaissé de la plus grande partie des hommes. C’est au moment où la voix de Dieu l’appellera que le Royaume finira sa terreur. " 25 août 1882, en la fête de Saint Louis

" L’heure est proche où beaucoup de monde sera ébranlé, où ceux qui n’auront pas voulu suivre les bonnes lois seront sous le grand coup du regret.

Il n’est plus temps ! Ils ont voulu partir pour l’abîme ! Il est ouvert ! Ils n’ont pas voulu Mon Roi, ils ont préféré le trône des hommes infâmes. Ils l’auront pour peu de temps. Ils seront bien malheureux. Ils ont voulu l’abîme ! Ils y sont arrivés. Ils ont méprisé l’avenir de Mon serviteur (le Comte de Chambord). Ils ont donné la préférence aux révolutionnaires. C’est leur temps. C’est leur temps qui commence et pour le petit nombre, c’est l’entrée des grands malheurs par leur faute.

Mais espérance ! Ils ont tout engagé avec eux, mais le Ciel saura conserver les amis de Sa promesse. " 12 juillet 1881

" Mes enfants, Il n’y a plus que deux choses qui dévorent la pensée de ces hommes d’autorité gouvernementale : c’est l’Église, c’est le Roi. Ces deux choses animent au fond de leur coeur une passion que rien ne pourra ternir, et cela parce que Je destine Mon serviteur exilé à rentrer sur la terre de sa naissance. Il sera l’appui et le soutien de l’Église, Mon Épouse, dans les dernières luttes que lui tiendront, à lui, les princes étrangers, jaloux d’un règne si plein de paix et de fidélité à l’égard de l’Église et de son Chef

Ma Divinité va être déchirée ; toute Ma Puissance et Mon Règne vont tomber sous les noires peintures de leurs abominables paroles. " 14 juillet 1881

" Après qu’ils se seront vengés de tout, il viendra celui que la Bonté merveilleuse de Dieu a élu à travers tous les nuages obscurs, bien que cela paraisse impossible. Elle est si voilée, qu’il n’y arien d’apparent pour les aveugles et pour ceux qui ne voudraient jamais connaître son nom, ni le nom de tous ceux qui lui ressemblent par le caractère et surtout par la blancheur royale. Tout est possible au Seigneur. Cet arrêt est impossible aux hommes, mais quand [bien même] l’univers serait rangé pour empêcher ce passage triomphant, Dieu a des aides, Il a Ses puissances, et sans effort, Il le rendra maître et sauveur.

Là où le serpent porte la dent, la morsure est ineffaçable. Le temps est bien proche où la dent du serpent déchirera la réputation, l’honneur, la royauté de l’Ami du Sacré-Coeur. Mais sa morsure ne l’atteindra pas ; elle ne fera que parcourir les régions depuis la France jusqu’à l’étranger.

Il faut que ce coup passe et que la violence décharge l’écume de sa rage. Tout cela est proche. Le mal a fait un long chemin en immenses profondeurs. Nul ne peut le réparer sans lutte, sans crise, sans combattre jusqu’au sang.

Il ne reste plus que le dernier effort. Tout est là dans cet effort, ses coups, ses iniquités, sa terreur tout entière. Je dis : tout est là. Paroles claires et sans nuages. " 19 juillet 1881

" Mon peuple a bien mérité que Je fasse en son honneur une manifestation merveilleuse qui brûlera la langue de ses opposants et attirera la vengeance sur les fronts abîmés de meurtrissures et de poussière.

Pendant que J’aurai placé à l’abri du danger mes victimes, serviteurs et familiers bénis, tant que le flambeau ne sera point apparu, Mon peuple présent, tu ne bougeras pas d’ici cette heure du lieu de repos où Je vais te placer. "

Allusion au signe céleste, sorte d’aurore boréale, décrit dans le chapitre avertissements. On devra attendre ce signe, afin d’éviter toute manoeuvre intempestive - allusion aux " activistes " impatients, qui ne font qu’aggraver la confusion !

" Mais quand, environ vers les deux heures du jour où je lèverai le voile, commencera à paraître, sous le ciel, l’appel des amis et des frères du Sauveur, en Mon amour et en Ma Puissance, Mes victimes se lèveront aussi à leur tour, sans abandonner ceux qui auront travaillé à Mon oeuvre et elles iront porter la Sainte Bénédiction à celui qui rentrera, le front dans la poussière, en se courbant sous l’appel du Seigneur avec toute sa cour. Il arrive en face de Mes amis et des siens qui sont invités à aller à sa rencontre

Ces chers serviteurs et victimes ne porteront le drapeau sans tache, que décore le Lys de mon Coeur, qu’en revenant vers le Siège, car sa Majesté, instruite des desseins du Seigneur, aura obéi ponctuellement à Ses ordres divins. Ma volonté divine permettra que ces noms brillants des Français, Mes apôtres et disciples, soient imprimés sur le blanc drapeau du Sauveur, qui restera avec lui, dans sa demeure, sur son trône. Dans l’avenir des siècles, la France redira l’honneur et la gloire des illustres vainqueurs du Roi choisi et élu par le Sauveur de son peuple...

Ce ne sera qu’après quelques jours de repos que les chères victimes et amis connus et présents seront réunis sous Mon oeil adorable, pour célébrer, en action de grâces, les Augustes Mystères dans Mon Temple détrôné et appauvri par les affreux ravages du temps commencé. Sous ce toit bénit, l’Apôtre fidèle posera sa main consacrée sur la tête de celui que le Ciel aura conduit et amené par une voie miraculeuse.

Il sera difficile de trouver de grands pasteurs en ce moment, car le vide sera si profond qu’une grande partie de la terre sera comme des lieux inhabités. (Après le grand châtiment)

Après avoir reçu la très Sainte Bénédiction, avec ses compagnons et Mes nobles défenseurs, leur désir et Mes desseins sont qu’ils s ‘acheminent avec joie, portant la bannière blanche au lieu où J’aurais clairement dit l’heure de sa venue, d’où J’aurais envoyé les messagers porter la nouvelle et l’espérance du salut.

Au Sanctuaire où déjà Mes dons sont au comble de toute gloire et consolation, reposera ce signe de victoire, la bannière blanche.

Et l’Appelé, avec des larmes, louera Ma bonté, et en imitant le roi Saint Louis, se frappera la poitrine et se placera la figure contre terre.

Mon peuple, attends la clarté sans ombre des choses plus complète en Mon immense travail ; Il sera beau, le triomphe de la terre, la venue de l’Exilé au Siège de la Croix...

Cette fête désirée, acclamée ne sera plus pour réjouir tes yeux, mais de plus haut, voyant l’allégresse des nobles familles, voyant l’éclat de Ma gloire les vêtir, la sublime envie de ton âme ; partie de la terre, serait de revenir partager l’allégresse. Mais Mes desseins sont écrits bien plus profondément. Pas un coeur, bientôt ne doutera. " 8 juillet 1882

" Selon les désirs ardents de Ma puissance, tu viendras, de temps à autre, soutenir l’espérance de Mes apôtres et de Mes serviteurs ; en attendant que l’homme de leurs désirs ne lève enfin le voile... Je t’enverrai de temps en temps, annoncer la bonne nouvelle. Du haut du Ciel, tu descendras presqu’au milieu de Mes serviteurs qui auront à faire un travail double de celui d’aujourd’hui. " (9 février 1882)

" C’est vers la fin de la troisième crise qu’on amènera celui qui n’a guère d’espérance, qui n’est guère agréable ni consolant. Son nom passera dans le soleil, rapidement, comme un éclair, afin que le peuple sache qu’il n’est pas le vrai roi qui doit monter sur le trône. (Un prétendant)

C’est là que ses amis marcheront à l’encontre du nouveau Sauveur pour le terrasser dés son entrée, et l’empêcher d’arriver au trône qui lui est destiné.

Le vrai Roi viendra du côté du Levant. (II aura le secours d’amis étrangers et de troupes angéliques) A deux lieues du Centre se trouveront réunies les armées des gouverneurs d’aujourd’hui ; C’est là, dans une grande ville, que Dieu les attend pour leur donner ses grandes marques et aveugler ces barbares qui seront opposés au futur Sauveur.

D’autres iront plus avant pour l’attendre à son entrée, d’autres plus nombreux que ceux qui auront été terrassés par l’aveuglement de la Justice.

Le Roi aura déjà fait dix à douze lieues (Une lieue = 4km) sur la terre de France, en direction du trône. C’est là que Dieu attend Ses vrais amis pour les réjouir de Son grand signe. L’étendard blanc sera levé dans ce lieu dont le nom sera dit.

Il passera, malgré le rempart qui lui sera opposé, et ses vrais combattants ne craindront rien, car sur eux planera la protection. Il marchera, foulant aux pieds ses ennemis que l’aveuglement aura renversés.

Il viendra jusqu’au trône, avant que le combat ne soit fini.

Celui qui avait été désigné, en descendra honteux à la confusion de ceux qui l’y auront placé. " 9 mai 1882

" Ce n’est pas un pasteur du Centre qui aura l’insigne honneur de couronner de gloire le Roi, l’héritier qui aura mérité de gouverner sa patrie. Ce pasteur sera jeune ; ses 45 ans ne seront pas sonnés. Il viendra du diocèse d’Aix. Les pasteurs qui gouvernent aujourd’hui les diocèses ne seront plus sur leur siège épiscopal. Le glorieux et digne enfant de Dieu qui sacrera le vrai Roi, sur les ruines du Centre, quand la terre sera bien désertée, viendra d’assez loin ". 26 mai 1882

Le moment le plus éclatant sera celui où les ministres chrétiens, qui s’étaient tous dispersés sous la dent des tigres, reviendront par d’affreux chemins, pour le jour solennel. Parmi les ministres du Seigneur, amis du Roi, je n’ai vu que 4 évêques. 5 septembre 1882

" Du Ciel, tu verras le triomphe de l’Église planer sur le front de Mon vrai serviteur Henri de la Croix ; Il viendra consoler l’indigence, renouveler le sacerdoce dévasté, affaibli et tombé comme une branche sous la scie de l’ouvrier. Sa charité renouvellera le sacerdoce, relèvera les statues de Ma Mère, fera remonter les calvaires insultés et réduits en morceaux. " 14 février 1882

" Après ce sera un Royaume purifié. En des contrées, il restera très peu de monde. La Justice fauchera une multitude, mais les justes seront préservés. Ma France plongée dans le crime ressuscitera glorieuse. Le règne de la paix sera prolongé de 25 ou 30 années, sous la direction d’une âme que le Divin Coeur réserve à Son peuple. A la montée de ce Prince qui deviendra roi, ma France nouvelle sera purifiée, ennoblie, ravissante à mes yeux. " Notre-Dame, 23 juillet 1925

" Je ne quitterai mon voile de deuil qu’au beau matin de l’aurore de la paix, où mon sol sera purifié, où mes justes chanteront le " Te Deum " d’action de grâces pour la période du temps de paix, marqué par la divine Volonté. Il peut monter ce temps encore, jusqu’à 40, mais pas beaucoup plus. " Notre-Dame, 24 novembre 1922

" Celui que l’exil réserve, c’est lui qui marchera sur la Ville Éternelle, avec les braves combattants qui l’auront assisté. L’Auguste Victime et tous ses enfants dans la Foi n’attendront plus qu’un miracle. Sans un miracle, rien ne pourra se faire : rien ne pourra rentrer dans la paix profonde.

" Sans Moi, vous ne pouvez rien faire ! " (Saint Jean, XV-V)

Mais il faut demander ce Miracle ! Et remercier Tout ce que nous avons à faire, de notre côté, c’est : prier, souffrir, obéir avec Jésus.

Dans l’extase du 4 mai 1880, nous trouvons un exemple de la Présence constante de Jésus auprès de Ses Justes, de ceux qui souffrent persécution pour Son Royaume de justice, et le rappel de la valeur fondamentale pour l’Église du Saint Sacrifice de la Messe, du Crucifix, du Précieux Sang comme Bouclier et comme Arme contre les forces du Mal, des cinq Plaies comme " mémoire de l’infinité de la faute, lavée dans l’infinité de la douleur, par l’infinité de l’amour. " On y voit aussi la vigilance des Saints Anges et leur amour du Saint Sacrement.

" Pendant la douleur qui fera fuir les habitants de la Ville éternelle, plusieurs ministres du Seigneur, désirant mourir pour la Foi, se réfugieront dans un Temple qui ne touche pas le sanctuaire du Vatican, mais qui en est le plus rapproché et à sa droite. (Église du Transtevere ?) Sous leurs yeux demeurera un Crucifix de moyenne grandeur.

Des cinq Plaies du Crucifix jailliront, à la fois, cinq flots de sang. Ce Sang jaillira si fort que deux Anges, dont la forme ne sera pas vue, le recueilleront dans deux calices qui seront vus, entourés d’une auréole.

Je vois aussi que les chaînes de Saint Pierre seront portées invisiblement et miraculeusement, au Christ qui laissera jaillir Son Sang. Ce miracle se fera pour toucher les coeurs impies, et desserrer un moment les liens du Père Commun des fidèles, qui sera sous les coups de ces coeurs sans pitié.

Les deux calices, où le Sang du Sauveur aura été recueilli, seront déposés, par les Anges, sur le grand Autel où le Saint-Père célèbre chaque jour le Saint Sacrifice. Personne ne pourra gravir les marches de cet Autel.

À une heure de la nuit, heure de l’Agonie au jardin des Olives, le Père des fidèles, pieds nus et accompagnés d’apôtres qui l’aiment et qui sont aimés de lui, par privilège, montera à l’Autel où se trouvent les deux calices.

Il ne pourra gravir ces marches, sans verser un torrent de larmes et sans être saisi d’un infini respect. Cet Autel sera le sien, comme Il fut celui de Pie IX. Il verra, écrit dans le Sang du calice de gauche :

" Courage, très Auguste Pontife, le sang des Français, qui sont aussi tes enfants, vient s’offrir jusqu’à la mort pour ta défense. "

Je vois le saint Pontife boire une goutte de Sang, de l’autre calice, de celui où il n’y a rien d’écrit.

Ce Sang le rendra conforme à son Sauveur mourant en Croix. 4 mai 1880

Le Roi aidera le Pape à vaincre les hérésies et les fausses religions. Le triomphe de l’Église et de son Chef, le triomphe du Roi convertiront un grand nombre d’infidèles. " Dans Ma Sagesse Éternelle, J’ai le dessein de réserver un nombre immense de Juifs, car, au jour de Ma réjouissance Je veux les confondre... Je veux que ce peuple voit Ma Puissance. " 18 janvier 1881

http://www.marie-julie-jahenny.fr/prophetiespourfrance.htm#Henri_V_de_la_Croix,_Le_Roi_du_Sacr%C3%A9-Coeur