« Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas »
"L'idée seule de l'état démocratique lui tordait les entrailles.."
BOYLESVE
samedi 22 novembre 2008
Léon Bloy : L’Apothéose de l'Idiotie ou les Rois qui demandent une Grenouille
L’Apothéose de l'Idiotie ou les Rois qui demandent une Grenouille
En ce temps d’élections, j’ai entr’ouvert timidement et péniblement le Manuel électoral Dalloz qui “se propose”, dit l’Avertissement, “de faciliter à chacun, par une exacte connaissance de la loi, l’exercice de ses droits et l’acccomplissement de ses devoirs électoraux”.
Dans mon ignorance, jusqu’alors parfaite et certainement très coupable, j’ai été stupéfait de l’étendue de mes droits. Il m’a semblé que je découvrais un continent. J’ai appris avec une joie que je renonce à exprimer, qu’il suffit d’être régulièrement inscrit pour être admis au vote, que cela suffit au point que le bureau ne pourrait exclure même un étranger, même un mineur, même un individu privé de ses droits électoraux par suite de condamnations judiciaires.
“Le bureau (je recopie textuellement) n’a pas même le droit de s’assurer que l’état physique, permanent ou accidentel, de l’électeur permet de recevoir de lui un vote valable. Par exemple, il doit admettre le bulletin d’un électeur sourd-muet qui ne saurait pas écrire. Jugé en ce sens que le bureau ne saurait refuser de recevoir le vote d’un individu qui ne jouit pas de ses facultés mentales, s’il est inscrit. Le bureau ne peut pas, d’autre part, refuser le vote d’un individu inscrit sur la liste électorale en se fondant sur ce que cet individu, en vertu d’une double inscription, aurait déjà voté dans une autre commune.”
Ici, commentaire marginal d’un lecteur astucieux qui m’a précédé : “Si ce “déménagé” inscrit ici et là, est, par dessus le marché, idiot, il votera donc deux fois!” Sans doute. Pourtant “le droit de prendre part au vote est suspendu pour les personnes retenue dans un établissement public d’aliénés”. Conséquence : “Le fou évadé est essentiellement électeur et, par suite, eligible.” Du même commentateur.
C’est admirable. L’Urne bâille pour tout le monde, sans exception. Soyez Chinois, apache ou Groenlandais; soyez au bagne, du ministère de l’Instruction Publique, du bureau des Longitudes ou de la maison Dufayel ; soyez acdémicien ou aviateur ; soyez cocu si cela vous chante : vous êtes inscrits, tout est au mieux. Il ne tient qu’à vous d’assurer le salut de la République et le bonheur du genre humain. Car ces deux objets seront le résultat nécessaire et tangible de votre vote.
On comprend l’éloquence de cette image qu’il me fut donné de contempler dans un récent numéro de l’Illustration : Un océan de mains levées et de chapeaux au bout des cannes, avec cette légende : “Le serment du parc de Treptow. Par 150000 mains levées, le peuple de Berlin affirme sa volonté de conquérir le Suffrage universel.” La Germanie entière nous envie cette toison d’or. Il ya de quoi.
Dans le Paradis terrestre toute l’espèce humaine socialisée, unifiée dans la personne indiciblement féconde du Premier Homme était sainte, par grâce et par nature, , inondée de la lumière béatifique, ruisselant de gloire et de beauté. Elle était comme un déluge de joie dans un déluge de splendeurs et se promenait au Jardin de Volupté, en la compagnie des tigres affables, des crocodiles suaves, des hippopotames conciliants, parmi des végétations divines dont le seul parfum guérirait tous nos malades et ressusciteraient tous nos morts. Eh! bien, tout cela est restitué par le Suffrage universel.
Aux âges de ténèbres où on ne le connaissait pas plus que la poudre à canon ou la pomme de terre, il était généralement et obscurément admis qu’un idiot devait être jugé tout à fait inapte à quoi que ce fût. Quelques-uns, il est vrai, furent monarques ou princes de l’Eglise et, quelquefois, non des moindres, mais plutôt par naissance que par élection. Le suffrage, alors très restreint, n’allait pas spontanément et de plain-pied aux crétins non plus qu’aux hydrocéphales. Autant que possible, on choisissait en haut. Aujourd’hui on choisit en bas et telle est la victoire de la raison humaine démaillotée de ses vieux langes.
L’idiot désormais est maître du monde, enfin! C’est lui qu’il faut, c’est lui qu’on demande. Lui seul est capable de représenter, de légiférer, de présider!
L’expérience est faite. S’il y a quelque chose d’impossible, c’est d’imaginer un homme, je ne dis pas supérieur, mais seulement doué d’une intelligence rudimentaire, pouvant être jugé digne de faire des lois ou d’exercer une fonction publique. Le crétinisme est rigoureusement exigé.
J’aime les inconnus. En voici un qui l’est à ravir. Il se nomme Henri Barbot et gagne sa vie comme il peut dans un journal de province. Si on lui rendait justice, les plus fiers quotidiens de Paris s’honoreraient de sa collaboration, ou plutôt il serait mis en état d’écrire en paix, dans sa maison, de nobles livres pour l’illumination et le réconfort de ce qui peut nous rester encore d’esprits généreux. J’ai beau regarder, je ne vois personne à son niveau dans le monde de la pensée philosophique, lequel monde, quoique devenu minuscule, n’est point beau à voir, il faut en convenir, ni même ragoûtant d’aucune manière.
J’ai donc consulté Henri Barbot sur le cas du Suffrage universel et voici, en substance, quelle a été sa réponse. Il me faut l’extraire d’une dissertation assez étendue que je voudrais voir intégralement publiée dans quelque revue retentissante.
La Divinité moderne, aussi bien pour les chrétiens et les juifs que pour les athées, c’est l’idole Quantité, le dieu Quantum, avec son culte plus exigeant, plus implacable que le Fatum antique.
Autrefois, il y a longtemps, quand les hommes avaient leur tête entre les deux épaules, on savait que la notion abstraite du Nombre ne devait pas être confondue avec la notion de Quantité. Il n’était pas permis, même aux enfants, d’ignorer que la Quantité, c’est le corps matériel, la tendance inférieure du Nombre, et que sa tendance supérieure, son esprit, sa part de lumière, c’est la Qualité.
La personne mystérieuse du Nombre dont nous ne connaissons ni le commencement ni la fin, est à la disposition de l’homme sous ces deux espèces. Parent du Nombre absolu, l’homme ne peut pas ne pas connaître, d’instinct fondamental, cet endroit et cet envers du Nombre abstrait. C’est le tissu même de sa conscience. Aussi ne lui est-il pas permis de dire après son choix : “J’ai agi sans connaissance de cause.” Il a conscience de ces deux aspects, comme il a connaissance de la verticalité et de l’horizontalité qui symbolisent si bien les deux tendances...
S’il y eut une époque où les hommes négligèrent la Quantité pour se tourner exclusivement vers la Qualité, c’est incontestablement le Moyen Age et cette époque peut nous offrir le spectacle ou du moins un avant-goût du spectacle qu’aurait pu donner au monde le plein épanouissement de cette tendance, mais il fut traversé brusquement et fauché par la Renaissance. Tendance verticale des lignes, élancement des ogives, amincissement et dégagement des clochers, des flèches. L’époque des donjons, des beffrois, des cathédrales, symbolisait ses tendances par des oeuvres en hauteur...
L’époque moderne, au contraire, allonge dans le sens horizontal ses ateliers, ses usines, ses tunnels, ses chemins de fer. L’effort de l’homme rampe à la surface de la planète. Aucune de ses oeuvres ne peut être appréciée autrement qu’en longueur. L’ordonnance, la proportion, ce qui qualifiait l’oeuvre n’existe plus. C’est au kilomètre et l’homme ne manque pas de proclamer magnifiques les vois ferrées les plus longues. Un tunnel de 10 kilomètres est dix fois plus beau qu’un tunnel de 1 kilomètre. C’est que la Quantité est essentiellement destructrice de la Qualité, si elle ne lui est soumise. Egaliser, niveler est pour elle d’une importance vitale et elle exige l’anéantissement de tout ce qui la dépasse. C’est une succession indéfinie de quantités perpétuellement égales.
Canaux, voies ferrées, lignes télégraphiques ou téléphoniques, paquebots express allant transmettre partout les oracles du nombre quantitatif : de la Bourse, quantité de l’argent ; de la Loi démocratique, quantité de l’opinion; et cherchant à violer, jusque dans le dernier recoin du globe, la magnifique liberté de ceux qui rejettent le nombre __ c’est-à-dire le chiffre, le numéro __ par amour de l’Unité.
Voyez ces usines dans lesquelles chaque ouvrier est l’élément, toujours le même, d’une addition plus ou moins énorme.
Voyez la guerre où tout courage individuel, tout héroïsme va être supprimé par un explosif plus terrible, par un plus grand coefficient d’expansion des gaz. Voyez les moeurs : les mariages conclus par la quantité de l’argent ; l’amour de la famille subordonné à la quantité de l’argent ; la liberté de penser, de dire et de faire, proportionnée à la quantité de l’argent ; la beauté, la vertu, l’intelligence, toutes les qualités enfin, taxées suivant la quantité d’argent qu’elles peuvent procurer, tout en un mot ramené à une valeur marchande, autant dire la prostitution universelle...
La Qualité ne peut s’exprimer à nous que par un symbolisme. Il faut qu’un homme, conscient d’une manifestation supérieure du Nombre, force la matière soumise à la Quantité qui est son expression, à répéter analogiquement, dans la tendance intérieure, ce qu’il a connu de la tendance supérieure. C’est la soumission absolue de la Quantité que l’artiste a maîtrisée et qui incarne, dans le temps et l’espace, aux yeux des hommes, l’harmonie incorporelle entrevue. En fixant dans la matière sa conception, l’artiste a, en quelque sorte, créé...
En résumé, le Nombre est conçu, en tant que Qualité, par la face supérieure de notre esprit et conçu en tant que Quantité par sa face inférieure. C’est donc la face inférieure de l’esprit humain, son mode de conception le plus bas, qui régit en maître, à l’heure où nous sommes, les intérêts majeurs de la société....
Le Protestantisme, en déchaînant la préférence pour la Quantité, s’est mis en tête du cortège triomphal de cette reine du monde. Et il y fut installé à tout jamais quand, après avoir conquis Henri VIII par les sens, il eut dicté à la volonté d’Elisabeth cet acte de soumission à la déesse du Plus-ou-Moins : “Que Dieu me donne quarante ans de règne, je me passerai bien de son ciel!” Dieu qui, sans doute, ne regarde pas à la Quantité, lui fit bonne mesure. Elle a régné quarante-cinq ans et on aime à croire que, depuis ce temps, elle a appris à se passer de la Qualité éternelle. Modelée sur cette parole, l’Angleterre ne pouvait manquer de prendre le pas sur les autres nations dans un temps où, grâce à une connaissance exacte du prix des choses, le commerce n’a plus à craindre la concurrence déloyale de Dieu offrant son ciel gratis pour tout le monde.
La préférence pour la notion de Quantité, portant avec soi la haine de la Qualité, règne donc en maîtresse dans la société chrétienne tout entière, car les catholiques ont suivi le mouvement. Depuis la Réforme, elle développe peu à peu toutes ses conséquences et nous approchons de son plein épanouissement. Si rien n’y met obstacle, tout ce qui est un privilège naturel ou une supériorité acquise, tout ce qui est éclatant, beau et grand, tout ce qui est qualifié , en un mot, va disparaître.
L’homme a choisi la Quantité, parce qu’elle ne peut admettre ni le Superlatif ni le Comparatif. Elle est elle-même le Positif __ par conséquent le dispositif. C’est une divinité assise ou couchée par terre à la portée de chaque électeur. Tout ce qui prétend se tenir debout déchaîne sa rage et périra Ce qui reste de Qualité dans le monde est caché et prisonnier au fond de certains coeurs, comme est prisonnier lui-même, au fond de son palais, le Souverain Pontife, image terrestre de la Qualité suprême.
J’ai accueilli cette réponse, véritablement transcendante, comme si elle m’était venue de Dieu même et je ne vois pas le moyen de prononcer d’une manière plus décisive contre le Suffrage Universel envisagé tel que la suprême sottise du genre humain, le gâtisme social, la paralysie générale des peuples, après quoi il ne peut plus y avoir que la plus ignoble des morts.
“Si la Providence”, conclut mon ami Barbot, “ne suscite pas un homme capable, par les qualités de son nom, de son âme, de son intelligence et de son énergie, de faire le contrepoids nécessaire, il faudra bien alors que le peuple paie pour son propre salut.” “Mais, me demandez-vous, faudra t-il donc voir couler le sang des martyrs?” Je vous répondrai : “C’est probable.” Et si vous ajoutez : “Ce monde en trouvera t-il encore?” alors je vous répondrai sans hésiter :”J’ en suis sûr ! ”
Eh! oui, on en est là, et malheur à qui ne le voit pas. Des martyrs, il y en aura peu, c’est probable, infiniment peu. Mais n’y en eût-il qu’un seul, Il aurait le terrible et prodigieux honneur d’accomplir, après Notre Seigneur Jésus Christ, la prophétie de Caïphe : Expedit unum hominem mori pro populo, ut non tota gens pereat.
Le suffrage universel, c’est l’élection du père de famille par les enfants. J’ai écrit cela je ne sais où. C’est donc l’extrémité de la démence. C’est l’immolation frénétique, systématique et mille fois insensée de la Qualité par la Quantité, par conséquent la course de plus en plus enragée vers l’ Inqualifiable.
Les juges cités au commencement de cet article sont dans la logique la plus rigoureuse, le principe d’expansion indéfinie de la Quantité ne permettant pas un autre point d’arrivée que l’Infinitésimal humain dans la petitesse de l’esprit, dans la bassesse du coeur, dans l’idiotie. Les élections, chaque fois, témoignent d’une accélération inouïe, fatale, vraiment symbolique et prophétique. Je ne sais plus ce qu’il y avait naguère, des chiffres quelconques déjà effrayants. Aujourd’hui, ce matin même, 9 mai, on marche avec plus de cinq cents idiots résolus sur un peu moins de cent imbéciles déterminés. Et voici que la comète approche pour confondre, s’il plaît à Dieu, les deux armées.
Les inexcusables, les impardonnables, ce sont les chrétiens, c’est-à-dire les catholiques, lesquels ont ou devraient avoir, à défaut de tout génie, la pratique des sacrements de l’Eglise, l’Eucharistie qui confère le Custodiat éternel, en d’autres termes la préférence déterminée de ce qui est en haut, le mépris absolu de ce qui est en bas, l’assurance plénière et l’appétition infinie d’une vie supérieure. Or, c’est précisément le contraire. Cela est à confondre la pensée.
Athées inconscients pour la plupart, mais athées pratiques, à épouvanter les démons, ils vont jusqu’à prétendre que c’est leur devoir de recueillir les fruits de l’arbre maudit où s’est pendu le mauvais apôtre et où ils finiront par se pendre tous en crevant par les intestins ; que c’est une obligation religieuse pour eux de donner leur vote à tel ou tel prostitué qui leur paraît un sauveur, simplement et bassement parce qu’il ne les dépasse pas.
Les “perfides juifs” qui avaient tout de même le sens de l’attraction supérieure, avaient cloué Dieu en haut. Les catholiques le clouent par terre, au niveau de la gueule des chiens. Le plus savant des anges ne pourrait plus leur faire comprendre que la multitude n’est rien, qu’on ne peut être sauvé ou délivré, comme l’enseigne l’histoire des siècles,que par un seul homme très haut, qui offre sa vie, et que même l’oligarchie la plus précieuse ne vaut pas un sou de plus que ce que vaut son chef. Mais où l’impuissance du plus grand ange serait surtout manifeste, c’est lorsqu’il entreprendrait de montrer que leur bulletin de vote soufflette Celui qui les a seul rachetés au prix de son Sang et dont ils se prétendent les adorateurs.
Les Maîtres chrétiens, ceux qu’on nomme les Saints, et dont l’Eglise a placé les ossements sur ses autels, se sont usés à enseigner, par la parole ou par l’exemple, qu’il n’y a que la prière sine intermissione, la parfaite confiance en Dieu, le déplacement des montagnes par la seule foi, le miracle enfin, et que tout le reste est billevesée. Il paraît bien aujourd’hui qu’ils ont enseigné cela tout à fait en vain.
Hier, dimanche 8 mai, huitième anniversaire de la destruction soudaine et brutale de Saint-Pierre Martinique, on faisait la fête de Jeanne d’Arc béatifiée et c’était, en même temps, le ballotage. L’occurence est fantastique. L’archevêque de Paris, qui avait, tout dernièrement, conseillé à ses fidèles diocésains de pavoiser et d’illuminer en l’honneur de la Pucelle, a tout à coup décommandé cette manifestation, afin de s’associer au deuil de l’Angleterre, car notre ineffable pontife a ceci de commun avec les plus grands saints, qu’il ne laisse échapper aucune occasion de se faire mépriser. Il a eu ce tact, qu’on ne peut assez admirer, de sentir l’inconvenance qu’il y aurait à glorifier Jeanne d’Arc, juste au moment où la sentimentale Angleterre est en train de pleurer son plus gros cochon. Cela nous met à une certaine distance des Martyrs et des Thaumaturges, n’est-ce pas? mon cher Barbot.
Il est tout à fait probable que ce grand chef religieux eût fait une avantageuse figure devant les Anglais, au procès de Rouen, s’il avait pu vivre et pontifier en 1431 et on peut considérer comme certain que, faute de mieux, il condamne aux feus éternels les rares catholiques modernes, trop français à ses yeux, qui vomissent de dégoût à la seule pensée de faire un choix dans le lupanar des candidatures électorales.
Donc, pendant qu’on accrochait ou qu’on décrochait guirlandes et girandoles, le ballotage fonctionnait, les dévots de Jeanne d’Arc étant descendus à la cuisine pour conditionner fraternellement, avec des républicains ou des socialistes variés, tel ou tel bouillon destiné à des chrétiens d’une autre chapelle. Les uns et les autres ont ainsi obtenu un mastic de représentation nationale, amalgame quantitatif de non pareils saltimbanques et d’irrémédiables idiots, nul Moïse, d’ailleurs, n’ayant élevé les mains au ciel pendant le combat.
Qu’une occasion nouvelle se présente, les catholiques accompliront leur devoir de la même façon, mais forcés, par la nature des choses, par le despotisme accepté du Nombre aveugle, de chercher toujours plus bas, à des myriamètres innombrables au-dessous de la haute Croix du Rédempteur, jusqu’à rencontrer le vrai Dieu des lâches, Satan lui-même, qui les prendra par la main et les conduira, plus bas encore, dans ses Ténèbres.
Léon Bloy, Journal, 20 mai 1910., Editions Robert Laffont, collection Bouquins, tome II, pp.148_153.